Cinéma / Vidéo
Géricault - Bacon
Peindre l'horreur
01 déc. 2007
L'événement est terminé
Bacon : Les Figures de l'excès “ Trois personnages dans une pièce ” (1964), Musée national d'art moderne, Centre Georges - Pompidou, Paris
Théodore Géricault (Rouen, 1791 - Paris, 1824)
Le Radeau de la Méduse, (1819), Musée du Louvre, Paris
En juin 1816, quatre navires français quittent Rochefort. Mission, aller reprendre possession du Sénégal que le traité de Paris vient de restituer à la France. Début juillet, la frégate La Méduse fait naufrage au large de la Mauritanie. Un grand radeau accueille 147 des passagers. Il ne sera retrouvé que treize jours plus tard avec seulement quinze survivants à bord. Cinq mourront dans les jours qui suivent. Mutinerie, violences, cannibalisme, les détails de l'horrible aventure créent en France un vrai scandale politique. Le jeune peintre Géricault s'empare de ce fait divers, se livre à une véritable enquête policière, dessine toutes les phases du naufrage et en moins d'un an réalise l'un des plus grands et des plus forts tableaux de son temps. Encensé par les uns, honni par les autres, Le radeau de la Méduse, tableau surprenant mais inclassable, ne serait-il pas un monument d'excès ?
Bacon : Les Figures de l'excès
Trois personnages dans une pièce, (1964), Musée national d'art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris
Saturé de références à la mythologie grecque aussi bien qu'à la vie privée du peintre, le triptyque Trois personnages dans une pièce met en scène un drame abstrait dont les ressorts secrets ont aujourd'hui une étrange résonance.
Comment l'horreur peut-elle être fascinante ? Comment la violence ou la mort peuvent-elles être en partie conjurées par la beauté plastique ? Comment montrer le drame humain sans le raconter ? Quelques-unes des questions qu'un des plus grands peintres du XXe siècle, Francis Bacon, n'a cessé de se poser. A travers des toiles qui ont toujours une emprise violente sur le spectateur.
Cet épisode nous entraîne également dans l'atelier de Bacon à Londres, spectaculaire chaos d'objets et d'images. Là, peut-être, sont les clés qui nous permettent de comprendre pourquoi Bacon présente beaucoup de ses peintures sous forme de triptyque : une façon pour lui de détruire l'illustration et la narration, et de mettre en scène des personnages à la fois triviaux et symboliques.
Quand
18h - 19h