Débat / Rencontre
Guy Debord
Guide psychogéographique de Paris, 1957
10 févr. 2008
L'événement est terminé
Guide psychogéographique de Paris ,1957. Par Yan Ciret, critique d'art, essayiste et commissaire d'expositions.
D'un plan de Paris de 1734, dit « plan de Turgot », Guy Debord va faire l'un des emblèmes de la cartographie situationniste. Cette géographie des passions trace, par éclats, flèches, plaques tournantes, les relevés expérimentaux de comportements vécus dans les plis secrets de la ville. Le Guide psychogéographique de Paris sous-titré Discours sur les passions de l'amour est publié par le Bauhaus.
D'un plan de Paris de 1734, dit « plan de Turgot », Guy Debord va faire l'un des emblèmes de la cartographie situationniste. Cette géographie des passions trace, par éclats, flèches, plaques tournantes, les relevés expérimentaux de comportements vécus dans les plis secrets de la ville. Le Guide psychogéographique de Paris sous-titré Discours sur les passions de l'amour est publié par le Bauhaus Imaginiste, de son ami peintre et théoricien Asger Jorn, en 1957. Soit la même année que la fondation de l'Internationale Situationniste. Il est l'aboutissement d'une recherche visant à une esthétique du dépassement de l'art, c'est-à-dire le passage de l'œuvre dans la vie entendue à la manière d'un théâtre baroque où le décor est mis au service d'une intensité passionnelle.
Le bouleversement de l'urbanisme devient le centre de gravité de l'activité révolutionnaire de Guy Debord. Par un renversement rationnel, il poursuit dans l'exploration de Paris, les propositions surréalistes d'Aragon dans Le Paysan de Paris et d'André Breton avec Nadja. Mais au merveilleux magique, au hasard objectif, conduit par l'inconscient, se substitue une volonté « scientifique » appelée Dérive : « technique du passage hâtif à travers des ambiances variées ». La Psychogéographie met en interaction un « milieu géographique » et le « comportement affectif des individus ». Cette cartographie prend alors le caractère indiscernable d'une œuvre et d'un document, du « relevé d'ambiances » parcourues physiquement dans l'aventure psychogéographique et d'une trace d'un point culminant de l'esthétique des avant-gardes du vingtième siècle.
Yan Ciret, essayiste, critique et commissaire d'exposition a réalisé une vaste exposition rétrospective au Musée d'art moderne de Saint-Etienne « Après la fin de l'art (1945-2003), il en a coordonné le catalogue Figures de la négation
/Avant-gardes du dépassement de l'art en 2004. Il a consacré de nombreux articles à Guy Debord, notamment dans Positif, art press ou Le Magazine Littéraire et récemment, comme producteur à France Culture, une série d'émissions : Les fantômes irréguliers de l'avant-garde. Il participe à des colloques sur ce même sujet : Cerisy, La Sorbonne, Le Parlement des philosophes au Musée d'art moderne de Strasbourg (2007). Il vient de faire paraître, avec Mirella Bandini, Le mythe situationniste de la ville Edizioni Peccolo Livorno (2008).
Prochaines conférences
Georges Aperghis, Machinations, 2000
Par François Regnault, psychanalyste écrivain et metteur en scène, maître de conférences au département de psychanalyse, Université de Paris 8.
Pierre Soulages, Peinture 324 x 362 cm, polyptyque C, 1985, 1985
Par Pierre Encrevé, écrivain, directeur d'études en linguistique et sémantique à l'Ecole des hautes études en sciences sociales et Alfred Pacquement, directeur du Musée national d'art moderne.
En présence de Pierre Soulages (sous réserve).
Programmation / intervenant(s) :
Marc Archambault.
Quand
À partir de 11h30