Cinéma / Vidéo
La Zone
25 nov. 2007
L'événement est terminé
La Zone de Georges Lacombe
France, 1928, noir et blanc, muet, 25 min
Sous-titré " Au pays des chiffonniers ", le film dresse le portrait des habitants de l'étroite bande de terrain située entre Paris et sa banlieue.
" La Zone, le Paris des fortifications et des chiffonniers, même les photographes à l'époque hésitaient à en conserver la trace. Seul, avec une caméra bricolée qui ne lui permettait que des plans fixes, Lacombe a réalisé le premier film d'aventures urbaines, un chef d'oeuvre du cinéma expérimental et du documentaire engagé. " (Jean-Pierre Azemal)
A propos de Nice de Jean Vigo
France, 1930, noir et blanc, 23 min
Images : Boris Kaufman
Premier film de Jean Vigo, A propos de Nice fut tourné au cours de l'hiver 1929-1930. Sur un mode satirique, entre images prises sur le vif et scènes de fiction proches du surréalisme, le film joue du contraste entre la richesse et la misère. C'est lors de la présentation de ce film à Paris au Théâtre du Vieux Colombier, le 14 juin 1930, que Jean Vigo prononça son fameux manifeste, Vers un cinéma social, où il définit le " point de vue documenté ".
" Avant tout je voulais provoquer la nausée. Au moins, qu'au cinéma on ne supporte pas la vue de ce qu'on regarde avec indifférence, avec complaisance, avec plaisir, en grandeur nature ! " explique-t-il dans une lettre à son ami Jean Painlevé.
De Steeg (La Ruelle) de Jan Koelinga
Pays-Bas, 1933, noir et blanc, 12 min
Impressions saisies dans une ruelle d'un quartier pauvre de Rotterdam : à quelques pas de l'agitation de la ville, des enfants jouent, des gens travaillent. Entre réalité et envie d'évasion, entre révolte contre la misère et amour de la vie.
La Stazione de Valerio Zurlini
Italie, 1953, noir et blanc, 10 min
Sans commentaire, la caméra observe à l'aube la nouvelle gare de Roma Termini.
Les gens s'y posent, s'y croisent En filigrane, une métaphore de l'attente et de l'exil.
Enfants des courants d'air d'Edouard Luntz
France, 1960, noir et blanc, 26 min
Presque sans dialogues, sur une trame fictionnelle minimaliste - l'histoire d'un enfant et de son grand-père - le film évoque la vie dans un bidonville de la Plaine Saint-Denis, entre terrains vagues et tours en construction. Comme un oiseau fuyant sa cage, la musique de flûte d'Eugène Kurtz (un élève de Honegger et de Messiaen), s'envole en contrepoint du drame.
Prix Jean Vigo du court-métrage en 1960.
L'Amour existe de Maurice Pialat
France, 1960, noir et blanc, 19 min
Réquisitoire contre la banlieue, aussi bien celle des grands ensembles que des quartiers pavillonnaires ou encore des bidonvilles. Un thème court tout le long du film : celui du temps, temps perdu dans les transports quotidiens, temps perdu à gagner sa vie, temps mort de la retraite dont on ne profite pas. " Vies dont le futur a déjà un passé et le présent un éternel goût d'attente ", résume le commentaire mordant, rageur, écrit et dit par Pialat lui-même, qui s'insurge contre une vie qui ne laisse même plus la force de se révolter à ceux qu'elle détruit chaque jour.
Quand
À partir de 17h