Cinéma / Vidéo
Poubelle
Cycle Guillaume Dustan, ses films 2/2
30 juin 2019
L'événement est terminé
L'écrivain et éditeur Guillaume Dustan (1965-2005) est l’auteur de dix-sept films méconnus qui poursuivent la démarche autobiopornographique, politique et militante de son œuvre littéraire. Ils sont tournés entre 2000 et 2004, à Paris dans son appartement et celui de Tim et Philippe, à Londres dans un squat queer, à Valence lors d'une conférence, à Zurich ou à Genève chez Tristan... Ils parlent d’amour, de sexe, de philosophie. Ils prolongent son projet littéraire et politique. Ces films n'ont pas été montrés de son vivant et n'ont pour la plupart jamais été diffusés depuis.
Le Centre Pompidou accueille deux projections de ce premier cycle rétrospectif, qui court du 29 mai au 30 juin. Treize de ces films seront projetés à Treize dans une boucle continue, d’autres séances auront lieu au cinéma Luminor Hôtel de Ville.
Séance présentée par Pierre Dulieu
Guillaume Dustan, Poubelle, 2002, 1h02’
« 2002 : Poubelle (62’), je parle littérature avec Pierre Dulieu, de la revue belge écritures, il y a un numéro Dustan + engagement depuis, bref, en filmant la poubelle (à demi ouverte), puis on se roule dans les pétales de roses artificielles dans le salon de Tim et Philippe où je m’étais réfugié pour ne pas me suicider, c’est le cycle Tim et Philippe. »
Poubelle est un film d’entretien. Sa première rencontre avec Pierre Dulieu, qui mènera à la revue écritures spécial Dustan et au CD O fantasma.
Guillaume Dustan parle d’une histoire de la littérature et des idées qui, pour être réussie, inclurait tous ceux qui ont une vision allumée du réel, « dès que y’en a un comme ça, on a un peu d’air. Sinon c’est quand même déchéance, et dépression, et ressentiment… et courber l’échine. »
Guillaume Dustan, montre † lèvres, 2004, 21’
« 2004 : montre † lèvres (21’), je filme un peu une performance de Christophe Chemin chez *****L à Paris où je retourne pour la première fois depuis le début de ma dépression où je ne sors vraiment presque plus ; à la fin, il y a un plan de La Bourette reflétée dans une sorte de miroir qui bouge, c’est assez terrifiant et Patrick Vidal, qu’on ne voit pas à l’image, passe (we can be) Heroes (just for one day). »
(Guillaume Dustan, Premier Essai, 2004)
montre † lèvres est le dernier film. Le seul de 2004, tourné à son retour de Douai. Il n’y a plus que des ombres, des pieds, et des halos de lumière.
En mai et juin 2019, cinquante années après les émeutes de Stonewall – première rébellion des personnes LGBTQ contre les discriminations et moment fondateur ayant conduit à la création des gay prides / marches des fiertés homosexuelles – le Centre Pompidou organise une série d’événements (projections, performances et paroles) qui viendra évoquer les mémoires de la communauté LGBTQ.
Quand
19h - 20h45