Exposition / Musée
Acquisitions récentes du Cabinet d'Art Graphique
30 mai - 3 sept. 2018
L'événement est terminé
Rendez-vous régulier, la présentation des acquisitions récentes du Cabinet d’art graphique révèle au public de nouvelles œuvres historiques et contemporaines. Cette édition propose une sélection d’une centaine d’œuvres sur papier acquises par le Centre Pompidou depuis 2011. Aussi riche qu’elle est éclectique, l’exposition s’ouvre par l’ample projet de vitrail de Henri Matisse pour la chapelle de Vence et un grand collage de l’artiste contemporain Pierre Buraglio, très clairement inspiré des projets de chasubles de Matisse pour cette même chapelle. Dessins modernes et contemporains sont traités à parts égales au cours d’un parcours chronologique et viennent souligner une incroyable diversité : Kandinsky et Klee, Picabia, Wols, de Staël, Giacometti, etc.
Quand
11h - 21h, tous les jours sauf mardis
Où
Présentation par le commissaire d'exposition
Rendez-vous régulier, la présentation des acquisitions récentes du Cabinet d’art graphique révèle au public de nouvelles œuvres historiques et contemporaines. Cette édition propose une sélection de cent cinquante œuvres sur papier, de plus de cinquante artistes, acquises par le Centre Pompidou depuis 2011. Aussi riche qu’elle est éclectique, l’exposition s’ouvre par l’ample projet de vitrail de Henri Matisse pour la chapelle de Vence et un grand collage de l’artiste contemporain Pierre Buraglio, très clairement inspiré des projets de chasubles de Matisse pour cette même chapelle.
La présentation chronologique de l’exposition traite à parts égales dessins modernes et contemporains. Des regroupements apparaissent, certains plus attendus que d’autres. Kandinsky retrouve naturellement son ami et collègue du Bauhaus, Paul Klee, tandis que Karel Appel voisine avec ses camarades des années héroïques de Cobra, Asger Jorn et Egill Jacobsen. Plus loin, les œuvres sur papier de John Cage se trouvent à proximité de celles d’un autre artiste proche du mouvement Fluxus, Jackson Mac Low. Le travail du peintre danois Per Kirkeby côtoie celui d’Eugène Leroy, tous deux représentés par la galerie Michael Werner. Par ailleurs, Picabia, Wols, de Staël, Giacometti, Eugène Leroy constituent autant de dations récentes, présentées pour la première fois au public ; elles viennent souligner une incroyable diversité, depuis la simple trace laissée sur le papier jusqu’à la plus extrême des sophistications.
L’exposition permet aussi de rendre hommage aux très nombreux donateurs dont la générosité a permis d’enrichir la collection : artistes (Mamma Andersson, Pierre Buraglio, Callum Innes, Per Kirkeby, Mirtha Dermisache), héritiers d’artistes (Harriet Appel, Barbara Duthuit, Claire Sarti, Annette Jacobsen, comité Pierre Wemaëre, Eva Roche Ivackovic, Nicolas Ivackovic, Marion Gillet-Guigon, Christophe Gillet, Margit Rowell, Annette Maryan, Chantal Cusin-Berche, Philip Golub), amis du Musée national d’art moderne par le biais de son Cercle international (Huguette Caland, Mamma Anderson et Silvia Bächli) ou du Groupe d’acquisition d’art contemporain (Gaac) : notamment Ciprian Muresan et Tomma Abts.
Enfin il convient de ne pas oublier les généreux mécènes privés, comme Sarah Dars, Frieder Burda ou Robert Matta qui ont permis l’entrée dans la collection d’œuvres de Paul Klee, Eugen Schönebeck ou Margrét Blöndal tandis que les galeries Lelong et Thaddaeus Ropac nous ont offert des dessins de Juan Uslé et d’Ali Banisadr. L’exposition permet également de souligner les apports déterminants de la société Kandinsky ainsi que ceux de la fondation Ny Carlsberg. Exposer une telle moisson, où se côtoient des époques, des styles et des matériaux parfois si différents, est une gageure, mais c’est aussi ce qui fait le prix de telles réunions, uniques et singulières.
Source :
in Code Couleur n°31, mai-aout 2018, pp. 46-47