Exposition / Musée
Antonio Segui
Oeuvres sur papier 1950-2005
15 juin - 10 oct. 2005
L'événement est terminé
Première rétrospective, en France, de l'oeuvre sur papier d'Antonio Segui, figure majeure de la scène artistique latino-américaine, résidant à Paris depuis le début des années 60. Cette exposition rassemble près d'une centaine d'oeuvres des années 50 à nos jours. Elle met en lumière une oeuvre où humour et poésie défient tous les styles préétablis.
C'est l'occasion d'apprécier la diversité des moyens employés, de la plume au fusain, au pastel, au crayon, jusqu'aux huiles ou acryliques sur papier journal marouflé sur toile. Etonnante aussi la virtuosité avec laquelle il joue, selon les sujets, d'un dessin tantôt raffiné, tantôt presque grossier, brutal, tranchant. Toutefois, la ligne est toujours sensible, vivante, proche de son sujet, elle se joue des espaces, de toutes les perspectives, passe entre les murs et parvient parfois à la limite de l'abstraction, jouant ainsi avec le cubisme ou même l'abstraction géométrique.
Le Centre Pompidou présente la première rétrospective, en France, de l'oeuvre sur papier d'Antonio Segui, figure majeure de la scène artistique latino-américaine, résidant à Paris depuis le début des années 60. Cette exposition rassemble près d'une centaine d'oeuvres des années 50 à nos jours. Elle met en lumière une oeuvre où humour et poésie défient tous les styles préétablis.
Le parcours chronologique de l'exposition retrace les différentes étapes de l'oeuvre de l'artiste qui travaille toujours par séries - jusqu'à épuisement de son plaisir à créer - comme celles des militaires, des dandys, des éléphants... ou bien, tout simplement des scènes de la vie quotidienne, de la rue, des intérieurs, des cafés... Des ensembles tels que Paris Journal (exposés à Paris à la Galerie Marwan Hoss en 1992) ou bien la série des Man in the city de la fin des années 80, jamais montrés en France, font partie de ce parcours qui s'achève sur ses oeuvres récentes.
C'est l'occasion d'apprécier la diversité des moyens employés, de la plume au fusain, au pastel, au crayon, jusqu'aux huiles ou acryliques sur papier journal marouflé sur toile. Etonnante aussi la virtuosité avec laquelle il joue, selon les sujets, d'un dessin tantôt raffiné, tantôt presque grossier, brutal, tranchant. Toutefois, la ligne est toujours sensible, vivante, proche de son sujet, elle se joue des espaces, de toutes les perspectives, passe entre les murs et parvient parfois à la limite de l'abstraction, jouant ainsi avec le cubisme ou même l'abstraction géométrique. Surprenante encore l'utilisation, notamment dans ses oeuvres les plus récentes, des acryliques sur papier journal marouflé, associée à l'emploi d'une couleur d'une totale fraîcheur.
Le dessin au sens de la construction est à la base de toute l'oeuvre d'Antonio Segui, qu'elle soit sur toile ou sur papier, mais il n'est jamais préparatoire, puisque l'artiste dessine directement sur la toile. Il accentue souvent, par sa simplification volontaire, l'aspect subversif de son travail. La figure de l'homme, même stéréotypée, est omniprésente. Sur ce théâtre de l'absurde qu'est l'oeuvre d'Antonio Segui, où humour et poésie défient tous les styles établis, on retrouve ce goût de la liberté qui est pour lui une valeur fondamentale de l'art et de la vie.
Antonio Segui
Né en 1934 à Cordoba en Argentine, Antonio Segui fait des études de peinture à Buenos-Aires, puis à Madrid et à Paris. Il voyage pendant près de trois ans en Amérique Latine, séjourne au Mexique, où il se passionne pour les cultures indiennes encore peu connues.
C'est en 1962, un peu par hasard, qu'il s'installe à Paris où il vit toujours, tout en retournant régulièrement en Argentine, à l'exception des années de dictature. Il se fait rapidement connaître en participant, l'année suivante à la Biennale de Paris avec une suite de collages faits de vieilles photographies et de peinture - l'exposition en présente un exemple Le promeneur, 1963 - inspirée des images stéréotypées de son pays natal : mélange de nostalgie distante et de satire, où l'on trouve déjà tout Segui.
En 1964, la Galerie Jeanne-Bucher et la Galerie Claude Bernard (où il continue à exposer) présentent des oeuvres d'un expressionnisme féroce, dont on peut voir de nombreux exemples dans l'exposition, avec notamment ces dessins à la plume mettant en scène, le plus souvent, des images de militaires féroces et ridicules et des dandys moustachus.
Quand
11h - 21h, tous les jours sauf mardis