Débat / Rencontre
Philippe Mangeot - L'Observatoire des Passions #12
08 mars 2019
L'événement est terminé
Depuis début 2018, Philippe Mangeot collecte, rassemble et partage au Centre Pompidou des fragments d’un discours passionnel contemporain.
Après une série de séances thématiques (sur la guerre, sur le rire et les larmes et sur la foi), l'Observatoire consacrera son douzième chapitre à des trois passions singulières :
Marie-Agnès Gillot / Un bal des passions
Marie Agnès Gillot a une maison – l’opéra de Paris –, dont elle a intégré le corps de ballet en 1989 et qu’elle a quitté danseuse étoile en 2018. Elle n’en a pour autant fini – ni avec la scène ni avec la danse. Avec elle, on questionnera l’intensité d’une passion qui l’a notamment conduite, alors qu’elle était enfant et adolescente, à porter et à dissimuler un corset pour soigner une scoliose qui aurait dû faire obstacle à sa carrière de danseuse. Mais on questionnera aussi les passions joyeuses ou nocives qui traversent le monde ultra-concurrentiel de la danse classique.
Camille Pélicier / Pour l’amour de Tolstoï
Depuis des mois, Camille Pélicier raconte Guerre et Paix, au bar de la Comédie de Reims d’abord, à la Maison de la Poésie ensuite. À chaque séance, elle tire du roman de Tolstoï un nouveau fil dont elle fait un récit, retraversant, ici ses pages amoureuses, là ses folles batailles, là encore l’apprentissage qu’il dispense des mille et une façons de (ne pas) réussir sa vie ou de (ne pas) mourir. Puisque Guerre et Paix rend fou, autant assumer pleinement cette folie de lectrice en la partageant, en parlant le Tolstoï à son tour, en en faisant un style de pensée et de vie.
Titiou Lecoq / Ceci n’est pas un crime passionnel.
Qu’on aime à en mourir, passe encore. Mais qu’on tue par amour, c’est ce à quoi Titiou Lecoq ne se résout pas. Journaliste, elle a recensé les meurtres de femmes par leurs ex-conjoints, et questionné leurs traitements médiatiques et judiciaires. Le « crime passionnel » n’a jamais figuré dans le Code pénal, il est une invention de la presse à sensation au XIXe siècle. De quelle complaisance, de quels aveuglements, de quelles conceptions du désir l’appellation « crime passionnel » est-elle le nom ? C’est ce qu’on cherchera à élucider.
Enfin, le journaliste Xavier de La Porte poursuivra la chronique du web passionnel qu’il tient depuis l’ouverture de l’Observatoire.
Quand
19h - 20h30