Cinéma / Vidéo
Vera et Erzika
28 avril 2019
L'événement est terminé
Zelimir Zilnik, Sept Ballades hongroises (Seven Hungarian Ballads / Sedam maarskih balada), Yougoslavie, 1978, HD (format d’origine : 16mm double bande), 29’, coul., vostf
Des habitants des villages de Voïvodine chantent des ballades populaires traditionnelles, en se livrant aux activités et travaux que leurs chants décrivent.
Tourné dans cette province située aujourd’hui au nord de la Serbie, à la frontière avec la Croatie, la Hongrie et la Roumanie, le film restitue, à travers ces ballades hongroises, une partie de la mosaïque culturelle et linguistique qui composait l’ex-Yougoslavie. Le dénuement de la mise en scène est un écrin pour les chants, les visages, les corps et leurs gestes à la fois quotidiens et ancestraux.
Zelimir Zilnik, Vera et Erzika (Vera and Erzika / Vera i Erzika), Yougoslavie, 1981, HD (format d’origine : 16mm double bande), 61’, coul., vostf
Vera et Erzika travaillent dans une fabrique de textile près de Belgrade depuis qu’elles ont treize ans. À vrai dire, elles ne cessent de travailler : à l’usine, comme ouvrières, et à la maison, où tout – le quotidien, la famille – repose sur elles. Une nouvelle loi sur la retraite ne reconnaissant le travail qu’à partir de l’âge de quinze ans, elles ne savent comment faire valoir leurs droits sur les deux premières années passées à l’usine. Face à cette injustice, Vera, Erzika et les femmes qui les entourent tentent des recours et sont traversées par différents sentiments, de la colère à la résignation.
Partant de la situation de Vera et Erzika, le film, qui documente les conditions de travail à l’usine, s’intéresse plus largement à l’exploitation des femmes dans une société yougoslave patriarcale. En s’ouvrant aux collègues, aux amies, aux mères, filles et petites-filles, le film est aussi un formidable portrait de femmes, témoignant de la charge qui pèse sur leurs épaules, de leur solidarité et de leur espoir d’un avenir plus juste pour la jeune génération
Quand
17h - 19h