Cinéma / Vidéo
Courts métrages
30 nov. 2017
L'événement est terminé
Harun Farocki, Bénévole de campagne (Der Wahlhelfer) , RFA, 1967, DCP (format d’origine : 16 mm), 14’, nb, vostf, inédit
Un apprenti avocat, également membre du parti libéral allemand (FDP), devient révolutionnaire.
« Au-delà du récit de la politisation d’un jeune homme, le film parle de Kreuzberg, des problèmes auxquels fait face le FDP dans ce quartier ouvrier traditionnel de Berlin, et d’une histoire d’amour en Algérie. » Klaus Kreimeier, Harun Farocki, Another Kind of Empathy, éd. Fundació Antoni Tàpies, 2016
Harun Farocki, Les Mots du président (Die Worte des Vorsitzenden), RFA, 1967, DCP (format d’origine : 16mm), 2’, nb, vostf
La visite du Shah d’Iran à Berlin, en 1967, déclenche un grand mouvement protestataire, un étudiant y laisse la vie. Ciné-tract : les textes de Lin Biao se font avion de chasse et publicité protestataire. Mais si les mots sont des armes, ce sont des armes de papier.
« […] Mon interprétation de l’époque, c’était à peu près : quand on essaie de transformer les livres en armes, on obtient des armes de papier, ou : notre praxis reste textuelle, et se suffit d’un combat d’école. » Harun Farocki, Reconnaître & Poursuivre, nouvelle éd. TH.TY., en coéd. avec le Centre Pompidou, 2017
Harun Farocki, Leurs journaux (Ihre Zeitungen), RFA, 1968, DCP (format d’origine : 16 mm), 17’, nb, vostf
Des gens déambulent avec des journaux devant leurs visages. On voit un article sur la guerre du Vietnam, un autre sur un fait divers. Toutes les informations sont sur le même plan, les mots perdent de leur substance.
Un film d’agit-prop lié au mouvement étudiant contre le groupe de presse d’Axel Springer, accusé de manipuler l’opinion.
Harun Farocki, White Christmas, RFA, 1968, fichier numérique (format d’origine : 16 mm), 3’, nb, vostf
Farocki confronte des images publicitaires d’un parfait Noël américain à d’autres de la guerre du Vietnam. Sur un ton satirique et acerbe, il dénonce la violence d’une guerre très médiatisée.
« La guerre que les États-Unis menaient au Vietnam était révoltante, d’abord par son insondable cruauté. Elle était le fait d’une société civile qui la suivait sans intérêt ni passion particulière. » Harun Farocki, « Une extrême passion », Trafic, n°30, été 1999
Harun Farocki, Feu inextinguible (Nicht löschbares Feuer), RFA, 1969, DCP (format d’origine : 16 mm), 25’, nb, vostf
En pleine guerre du Vietnam, le jeune Farocki, alors âgé de 25 ans, ose un acte de militantisme radical. La force de ce film très connu de l’artiste réside dans cette image de Farocki se brûlant lui-même l’avant-bras avec sa cigarette : « Une cigarette brûle à 400°, le napalm brûle à 3000° ».
« Mais comment donner connaissance à qui ne veut rien savoir ? Comment ouvrir vos yeux ? Comment les désarmer de leurs remparts, de leurs protections, de leurs stéréotypes, de leurs mauvaises fois, de leurs politiques de l’autruche ? C’est avec cette question chevillée à l’âme que Farocki considère le problème de son film tout entier. C’est avec elle qu’il replonge ses propres yeux dans la caméra, et c’est alors qu’il passe à l’acte. » Georges Didi-Huberman, Remontages du temps subi, l’œil de l’histoire, 2, éd. de Minuit, 2010
Quand
20h - 21h30