Cinéma / Vidéo
Bill Viola
De la nature des choses
23 janv. 2006
L'événement est terminé
« De la nature des choses »
Séance présentée par Gilles A. Tiberghien - Le programme est susceptible de modifications. La plupart des bandes seront montrées sous forme d'extraits.
L'idée de nature et de la relation de l'homme au monde traverse de manière récurrente toute l'œuvre de Bill Viola.
Cet aspect de son travail sera développé au cours de cette séance par Gilles A. Tiberghien, philosophe.
Gilles A.Tiberghien, philosophe, est Maître de conférences à l'Université Paris-1 où il enseigne l'esthétique. Il est l'auteur de divers ouvrages consacrés à l'art dans le paysage, dont Land art (Carré,1993). Nature, art, paysage (Actes Sud,2001), La Nature dans l'art sous le regard de la photographie (Delpire-Actes Sud, 2005).
Bill Viola, né en 1951 à Flushing (USA) figure parmi les artistes qui, depuis le début des années soixante-dix jusqu'à aujourd'hui ont le plus influencé le développement de la vidéo en tant qu'art. Il obtient,en 1973, un BFA des studios expérimentaux des arts visuels de l'Université de Syracuse, puis étudie la musique avec le compositeur David Tudor, dont il deviendra le collaborateur au sein du groupe Composers Inside Elctronic. Il s'intéresse également à la recherche scientifique, notamment aux phénomènes de la perception, ainsi qu'aux philosophies orientales comme le bouddhisme. Son œuvre comprend des bandes vidéo, des installations, ainsi que des environnements sonores.
L'œuvre de Bill Viola s' équilibre entre une parfaite maîtrise des technologies de l'image et du son, et un propos empreint de spiritualité et de questionnements sur la condition humaine : naissance, mort, relation au monde, passages. Ses travaux ont été montrés dans le monde entier. Parmi ses œuvres les plus récentes, citons la vidéo réalisée pour la mise en scène de l'opéra Tristan et Isolde de Richard Wagner, 2004, (mise en scène de Peter Sellars), ainsi que Five Angels For The Millennium, 2001, actuellement présentée au Musée national d'art moderne.
« Une des choses que m'a appris la caméra a été de voir le monde - le même monde que voyaient mes yeux- dans son état métaphorique et symbolique. Cet état est, de fait, toujours latent dans la réalité dans laquelle nous sommes ».
Bill Viola
Truth Through the mass individuation de Bill Viola
1976 / 10'13 / coul./ son
Cette bande est composée d'un ensemble de quatre séquences, mettant en scène Bill Viola dans différentes situations qui le confrontent successivement à l'espace naturel, à l'espace urbain et à l'espace social. Le traitement visuel et sonore de cette bande accentue cette réflexion sur la relation de l'individu au monde qui l'entoure.
The reflecting pool de Bill Viola
1977 / 79 / 7' / coul./ son
Un homme sort de la forêt et s'installe debout au bord d'une piscine. De face, on peut voir son reflet dans l'eau. Il saute alors et son corps se fige, suspendu en l'air. Le reflet a disparu. "L'émergence du personnage solitaire, c'est le processus de différenciation ou d'individuation à partir de la nature.
Je suggère que les événements de ce monde sont illusoires ou éphémères, puisqu'ils ne sont visibles que comme reflets sur la surface de l'eau. La réalité n'est jamais perçue directement - c'est la caverne de Platon." Bill
Viola.
Ancient of days de Bill Viola
1979 / 81 / 12'21 / coul. / son
Ancient of Days est avant tout une réflexion sur le temps comme élément constitutif de notre perception du réel. Cette bande permet, grâce à la vidéo, de rendre visible son emprise sur la matérialité du monde.
Chott-el-Djerid (Portrait in light and heat) de Bill Viola
1980 / 28' / coul. / son
En partant d'un phénomène physique naturel: le mirage comme effet d'optique particulier aux pays chauds, Bill Viola travaille cette hypothèse scientifique dans la matière même de chaque image, et fait de ce " mensonge objectif " une vérité subjective.
Hatsu Yume (First Dream) de Bill Viola
1981 / 56' / coul. / son
Hatsu Yume est une œuvre réalisée au Japon pendant une résidence d'artiste. Il s'agit d'un poème visuel, dans lequel les images remplacent d'une certaine manière le langage et le discours, dépassant le sens strict de la métaphore.
I do not know what it is I am like de Bill Viola
1986 / 89' / coul. / son
Cette bande poursuit la réflexion de Bill Viola sur la perception du réel.
Ainsi, dans cette œuvre réellement autobiographique, l'auteur cherche son image à travers des paysages infinis, des Etas-Unis au Japon à l'inde. « Je ne sais pas qui je suis » dit l'artiste dans l'immensité des représentations.
The passing de Bill Viola
1991 / 54' / nb / son
La naissance de son fils, la mort de sa mère, deux événements se situant aux extrémités de la vie, entraîneront l'artiste à s'interroger sur des questions fondamentales :le sens de la vie, la raison de l'existence, le rapport entre l'humain et les éléments naturels, l'origine de l'esprit et du corps en relation avec sa finitude.
NB :
La plupart des bandes seront montrées sous forme d'extraits.
Le programme est susceptible de modifications
Quand
À partir de 18h30