Focus Christelle Lheureux

Les installations et les films de Christelle Lheureux, plasticienne et

réalisatrice, portent toujours ses marques de fabrique : un ton gracieux, une

temporalité dilatée et des personnages à l’allure fragile, comme des

images-funambules qui pourraient toujours disparaître. Elle s’est intéressée

aux alentours d’Hiroshima comme à la mémoire collective léguée par le cinéma ;

les films présentés à Hors Pistes 2012 penchent du coté du récit – voire du

conte. Christelle Lheureux est également professeur de cinéma à l’école suisse

HEAD et fait partie du comité de rédaction

du journal de cinéma en ligne Independencia.

La Maladie blanche

de Christelle Lheureux

FRANCE, 2011, 43 MIN.

Ce film est une étrange dérive, à la fois douce et inquiétante. Son atmosphère

fait penser au moment où la réalité se transforme en rêve lorsque le sommeil

nous emporte. Christelle Lheureux

a tourné dans les Pyrénées ; elle joue du passage entre les images

documentaires qu’elle réalise lors de la fête d’un village, où chacun goûte

sereinement à la fraicheur de la soirée et la fiction merveilleuse qui va se

dérouler non loin de là, lorsqu’une petite fille sera menée par un sanglier

dans des grottes aux peintures rupestres. La maladie blanche, c’est le surnom du

champignon qui se développe sous le souffle humain et fait disparaître les

peintures préhistoriques. La finesse de ce film n’a d’égal que la fragilité de

ces peintures.

Toutes les montagnes se ressemblent

de Christelle Lheureux et Sébastien Betbeder

FRANCE, 2009, 12 MIN.

« Sous le soleil et dans la neige, elle lui raconte le rêve de la veille. Il

lui parle pour la première fois de cette nuit où, dans la montagne, lors d’une

randonnée au flambeau, son frère disparut. » C. Lheureux