Exposition / Musée
Kaz Gwadloup : Habiter créole
24 nov. 1982 - 24 janv. 1983
L'événement est terminé
Cette exposition est consacrée à l’habitat et au mode de vie créole.
A travers des photographies, des dessins, des plans, des maquettes et des projections visuelles, elle s’attache à montrer comment à travers la création d’un habitat et d’un mode de vie spécifiques, s’est exprimée et s’exprime l’identité culturelle guadeloupéenne.
A tous les niveaux de la société et de l’histoire, l’habitat guadeloupéen a dû s’inspirer d’expériences étrangères. Certains éléments ont été transposés d’Europe à travers l’expérience des colons (jalousies, charpentes de tradition marine, etc.). D’autres savoirs-faires ont pu se maintenir depuis l’Afrique (clissages, gaulettes, volets clos, etc.). De l’intérieur de ces emprunts, l’habitat guadeloupéen témoigne d’un art de faire et de créations originales.
Une certaine similitude des formes architecturales et des modes de vie apparaît à travers la case paysanne, la maison de maître et la maison urbaine. La même logique formelle et constructive est employée pour les unes et pour les autres.
En ville, la morphologie de la case en « dur » respecte celle de la case rurale. Le béton se plie à la trame traditionnelle du bois. L’habitat n’a évolué dans le temps qu’avec les matériaux (aux cases en « gaulettes » recouvertes de paille ont succédé celles en bois et en tôle), mais le mode d’habitation reste inchangé. Dans la cour, derrière les maisons urbaines on retrouve les plantes et les activités du jardin caraïbe.
Le jardin caraïbe est né, lors de l’abolition de l’esclavage, de l’appropriation, par les anciens esclaves, des « mornes » (collines, montagnes) et des terres inaccessibles à la culture de plantation. Il traduit leur volonté d’indépendance, hors des institutions coloniales et répond à leurs besoins. L’environnement naturel fournit les matériaux de construction et les moyens de subsistance. La case, seule possession incontestable, est le point central de l’organisation de l’espace autour duquel s’organisent les diverses activités, les plantations, les cultures, l’élevage.
Comme la Guadeloupe, chaque île des Caraïbes, à partir d’un fond culturel commun, a su apporter une réponse architecturale originale. Les architectures du Tiers Monde sont partout menacées par l’impact des importations et des modèles de la société industrielle. En Guadeloupe, l’enracinement dans la tradition leur permet de s’ouvrir, sans asservissement, aux apports de la société industrielle.
D'après le communiqué de presse
Quand
tous les jours sauf mardis