Roberto Calasso : la superstition de la société

« La société sécularisée, devenue dominante aujourd’hui, s’attache à étudier des centaines de sociétés du passé, qu’il s’agisse de tribus ou d’empires, qui toutes se sont définies et décrites dans leur relation à quelque chose d’invisible et d’inconnu, parfois habité par des dieux et incluant ce qu’on nomme aujourd’hui la nature. Au contraire, la société sécularisée se définit, se décrit et fonctionne uniquement par rapport à elle-même, puisqu’elle se juge autosuffisante et seule productrice de sens. Les implications et les origines de ce changement seront l’objet de ma conférence. » R.C.

Dans le cadre des « Conférences René Girard », une conférence de Roberto Calasso.

Roberto Calasso est un écrivain mondialement célébré et l'un des fondateurs des éditions Adelphi (Milan, 1963), qu'il dirige aujourd'hui. Ses essais, d'une érudition éblouissante, se situent à l'intersection de la philosophie, de la science des religions, de l'histoire et du roman. Son oeuvre est en grande partie disponible en français (éditions Gallimard, traduite par Jean-Paul Manganaro), notamment La Ruine de Kasch (1987), Les Noces de Cadmos et Harmonie (1991), Le Fou impur (2000), La Littérature et les dieux (2002), K.(2005), Le Rose Tiepolo (2009), La Folie Baudelaire (2011). A paraître, chez ce même éditeur, L'Ardeur.

Conférence organisée par le Centre Pompidou et la Fondation Imitatio,

en partenariat avec l'Institut Culturel italien.

Renseignement :

Hannah Jablonski, hannah.jablonski@centrepompidou.fr

Pour rester informer : paroleaucentre@centrepompidou.fr