Cinéma / Vidéo
Où en êtes-vous Zelimir Zilnik ?
11 mai 2019
L'événement est terminé
Projection de Où en êtes-vous, Zelimir Zilnik ? (2019, 20’., coul.), court métrage inédit réalisé pour le Centre Pompidou, suivi de Travaux précoces (1969, 87’, nb), le premier long métrage de Zelimir Zilnik, Ours d’or à la Berlinale de 1969.
Zelimir Zilnik, Où en êtes-vous, Zelimir Zilnik? (Where Do You Stand Today, Zelimir Zilnik?). France-Serbie, 2019, DCP, 20’, coul., vostf, inédit
Hiver 2019. Sur une île fluviale de la Voïvodine, Zelimir Zilnik cherche des non-acteurs pour son nouveau projet. Au même moment, le négatif de son film inachevé et interdit de 1971, Liberté ou bande dessinée, est retrouvé dans les archives de la cinémathèque de Belgrade. Il réunit l’équipe qui, presque cinquante ans plus tard, essaye de finir le film.
« Où en êtes-vous ? » est une collection initiée par le Centre Pompidou qui passe commande à chaque cinéaste invité d’un film de forme libre, avec lequel il répond à cette question à la fois rétrospective, introspective, et tournée vers l’avenir, ses désirs et ses projets.
Zelimir Zilnik, Travaux précoces (Early Works / Rani radovi), Yougoslavie, 1969, 35mm, 87’, nb, vostf. (Ours d’or à la Berlinale 1969)
Une belle jeune femme, prénommée Yougoslava, et trois camarades s’en vont répandre la bonne parole de Karl Marx à travers le pays. Ils espèrent ainsi éveiller les consciences des ouvriers et des paysans. Mais l’indifférence et l’incompréhension des villageois les poussent à repenser leurs convictions politiques. Travaux précoces est aussi un récit allégorique des mouvements de révolte qui ont agité Belgrade en juin 1968, au cours desquels étudiants et intellectuels ont milité ensemble pour un socialisme plus juste.
« Le film de Zilnik, en référence directe à l’‹ esprit › des manifestations étudiantes de juin 1968 à Belgrade, s’annonce tragi-comédie et est en fait une parabole traitée en farce […]. Film sur la boue, la suie, la poussière, la crasse (physique et intellectuelle), Travaux précoces réalise par moments son propos de grinçante et âpre fustigation d’une révolution qui s’arrête aux mots […]. » Jacques Aumont, « Berlin 69 », Cahiers du cinéma n°215, sept. 1969.
Quand
20h - 22h