Cinéma / Vidéo
Lars Fredrikson
Séance d’écoute et de discussion
08 janv. 2020
L'événement est terminé
Cette séance propose de découvrir le travail de Lars Fredrikson (1926, Stockholm, Suède – 1997, Vevouil, France), artiste chercheur et inventeur, pionnier de la création sonore expérimentale. Elle fait écho à la rétrospective que lui consacre actuellement le MAMAC de Nice (jusqu’au 22 mars 2020), ainsi qu’à l’entrée dans les collections du Centre Pompidou d’un ensemble important de ses œuvres plastiques et sonores. Hélène Guenin, commissaire de l’exposition et directrice du MAMAC, Isabelle Sordage, artiste plasticienne, Gaël Fredrikson, fils de l’artiste, Léa Dreyer, doctorante en histoire de l’art, et Marcella Lista, conservatrice au Musée national d’art moderne, témoigneront de la richesse de son œuvre à travers son parcours vers la dématérialisation, ses pratiques de l’enregistrement, son rôle de transmission à la Villa Arson, ses expositions sonores radicales et de ses liens avec ses contemporains. Des moments d’écoute seront dédiés à des œuvres sonores tout récemment numérisées.
Lars Fredrikson étudie le dessin et la peinture en Suède avant de se former comme chimiste. En 1945, il travaille dans un laboratoire de recherches de l’armée suédoise et, après un passage par l’Académie de la Grande Chaumière à Paris, il s’engage comme officier radio dans la marine marchande. Sa pratique artistique se précise lorsqu’il s’établit dans le Sud de la France en 1963. À l’École nationale des arts décoratifs de Nice (Villa Arson), il crée et dirige de 1971 à 1991 le premier atelier « Son et recherches électro-acoustiques et visuelles ». Dans l’abstraction de ses œuvres se joue une méditation subtile sur la société de l’information. Ses peintures au spray, collages, compositions lumineuses, grands panneaux d’inox dont il marque ou infléchit la surface, expérimentations avec le tube cathodique et le fax, créations sonores, explorent l’environnement réel et s’attachent à capter un flux continu de vibrations et d’informations.
Fredrikson travaille le son comme une matière plastique : les fréquences émises par un oscillateur traversent des filtres variés pour générer des relations de texture, d’échelle, de densité et de tension, de proximité et de distance. L’artiste présente ses pièces sonores sur hauts parleurs pour la première fois en 1969 à la galerie Alphonse Chave (Paris). « Le rythme de ces impulsions, dit-il, est fondé sur la gamme des rythmes organiques humains. » Progressivement, cet art de la vibration lui paraît amené à supplanter tout objet visuel : « pas de spectacle mais uniquement des indications audibles, pour une indication à l’ouïe d’être en activité intense et continue. » Si, pour Fredrikson, le son agit comme indicateur corporel de l’espace, ses œuvres invitent en dernière instance à l’exploration d’un espace mental.
Quand
17h - 19h
Séance avancée à 17h