Beatrice Gibson et Alice Notley

Depuis le milieu des années 2000, l’artiste et réalisatrice franco-britannique Beatrice Gibson (née en 1978, basée à Londres) met en récit le rôle des émotions et des souvenirs dans des films librement inspirés par la littérature, la musique, l’architecture et le cinéma. Parmi ses œuvres polyphoniques et collaboratives aux confins du poétique et de l’étrange, Deux Sœurs qui ne sont pas sœurs et I hope I’m Loud when I’m Dead sont deux films pensés en diptyque dans lesquels Beatrice Gibson explore l’expérience maternelle, l’enfance et les stratégies de résistance féminine dans un monde instable et étranger. On y croise l’artiste palestinienne Basma Alsharif, la brésilienne Ana Vaz ou les poétesses américaines Alice Notley, CAConrad et Eileen Myles, dont les paroles se chevauchent et se sédimentent dans les images et souvenirs personnels de la réalisatrice. Béatrice Gibson compose ainsi un récit féministe et inclusif qui transforme les vulnérabilités en beauté et exalte les sentiments humains.

Séance en présence de l’artiste, animée par Roxane Ilias, attachée de conservation au Centre Pompidou, suivie d’une lecture de poésie par la critique d'art et poêtesse Alice Notley et d’un échange avec le public.