Cinéma / Vidéo
Le Goût de la vie / Section
09 déc. 2017
L'événement est terminé
Harun Farocki, Le Goût de la vie (Der Geschmack des Lebens), RFA, 1979, DCP (format d’origine : 16 mm), 29’, coul., vostf
Caléidoscope d’impressions d’un été berlinois, croquis fugace de scènes du quotidien, Le Goût de la vie dresse un portrait amoureux de la ville d’adoption de Farocki. Le cinéaste capture des fragments de vie des habitants sur des musiques des Rolling Stones, de Deep Purple, qui donnent au film une saveur nostalgique.
« Pendant des années, j’ai cherché les moyens de capter la vie quotidienne telle qu’on la perçoit dans la rue, en un coup d’œil. […] Pendant deux mois et demi j’ai marché avec ma caméra dans différentes parties de la ville et j’ai rassemblé ces images. » Harun Farocki, 1979
Harun Farocki, Section (Schnittstelle), France - Allemagne, 1995, version monobande, fichier numérique (format d’origine : Betacam SP), 25’, coul., vostf
Section est la première installation de Harun Farocki, conçue pour deux écrans. C’est en 1995 qu’il répond à la commande du commissaire de l’exposition Le monde après la photographie au Musée d’art moderne de Villeneuve d’Ascq. Seule consigne donnée à l’artiste : faire son propre portrait. Farocki décide alors de se montrer au travail.
« C’est avec l’installation Section que l’œuvre du cinéaste berlinois Harun Farocki est rentré dans le monde des arts plastiques. Ce déplacement s’est produit à travers un dispositif que les installations suivantes vont réitérer : deux moniteurs (ou deux écrans), côte à côte, mettent le spectateur-visiteur devant un choix, comparable à celui devant lequel le cinéaste artiste se trouve dans sa salle de montage. Section est une sorte d’autoportrait artistique de Farocki portant un regard rétrospectif sur ses propres travaux. L’artiste s’y met à sa table de montage, ou plutôt de mixage (puisqu’il travaille là sur vidéo), pour faire un tour d’horizon de son travail. Cette confrontation-installation pose le corps de l’artiste à de multiples points d’intersection, à l’intérieur de son dispositif de travail. Ainsi, en reprenant des fragments de ses vidéos, Farocki commente et décale soigneusement son et image, son et son, image et image, pour faire entrer le spectateur pensif dans un entre-deux. » Christa Blümlinger
« Aujourd’hui, je ne saurais plus écrire un mot sans avoir sur l’écran une image à regarder. Ou plutôt : deux écrans », mots prononcés par Harun Farocki au début de Section.
Quand
20h - 21h