Hors les murs
Le Blobterre de matali
Une installation de matali crasset
30 mars - 1 juin 2013
L'événement est terminé
Nouvelle proposition pour les enfants et les familles, un objet naturel non identifié (ONNI) a surgi dans la Galerie des enfants. « Le Blobterre de matali », espèce de jardin et espace hybride, fait croître et proliférer une extraordinaire néo-végétation.
Nouvelle proposition pour les enfants et les familles, un objet naturel non identifié (ONNI) a surgi dans la Galerie des enfants. Le Blobterre de matali, espèce de jardin et espace hybride, fait croître et proliférer une extraordinaire néo-végétation. À la fois primitif et artificiel, à l'image de son émissaire Fl'om, un Adam mi-homme mi-fleur, Blobterre réinvente l'espace urbain. Comment peut-on passer un moment dans un musée qui soit une expérience ? C'est pour répondre à cette question que la designer et créatrice matali crasset a imaginé pour le Centre Pompidou ce monde parallèle.
Comment le blobterre a-t-il germé ?
matali crasset - De l'idée d'une touffe végétale ! Des graines ont roulé et se sont transformées en « extratoofs » qui colonisent le bitume, comme le montre un film d'animation. Le design, ce n'est pas seulement dessiner une chaise, une table, mais prévoir des environnements, imaginer des scénarios de vie. Sur une chaise, on n'a pas juste envie de s'asseoir, on veut faire quelque chose, lire, travailler. La vie a plus de relief que ce que proposent les objets.
Voulez-vous dire que Blobterre est une fiction ?
mc - Je me suis posé la question : « Comment peut-on passer un moment dans un musée qui soit une expérience?» On donne trop souvent aux visiteurs du prémâché ; le Blobterre propose des bribes, des évocations : la plante est là, définie, mais il reste plein de choses à inventer avec On commence par offrir une histoire, mais on s'arrange pour qu'elle soit une plateforme, avec suffisamment de place pour chacun. La structure évolue chaque mois. À partir d'une thématique, les visiteurs deviennent des explorateurs !
Quel lien le Blobterre entretient-il avec la nature ?
mc - En tant qu'humain, on s'affirme en créant de l'artificiel et c'est en le connectant avec la nature que l'on tente la symbiose. Mais aujourd'hui, on ne regarde pas la nature, on l'utilise : on la cueille, on la mange Ici, au contraire, elle nous tend des perches, on peut l'observer à la manière d'un anthropologue : quels sont ses rituels, son rythme propre ? La nature n'est pas copiée mais réinventée. Normalement, une plante se multiplie à l'identique. Sur ce Blobterre, la plante génère des fonctions différentes dans chacune de ses Extratoof. Le jardin est un espace multisensoriel à découvrir, avec des sons, des odeurs, des vêtements
De manière plus générale, pourquoi cet accent mis sur la nature dans votre travail ?
mc - Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui n'aime pas la nature ! Je m'interroge avant tout sur la capacité de la nature à entrer en interaction avec nous et nous avec elle. Je m'intéresse aussi à son dynamisme, sa morphogénèse, la manière dont une plante utilise le minimum de matière pour capter la lumière, pour croître.
Propos recueillis par Victor Guégan, chargé de mission à la direction des publics
Quand
13h30 - 18h30, tous les mercredis, jeudis, vendredis, samedis
Où
Le Colysée, Lambersart