Débat / Rencontre
Festival / W.G. Sebald
Politique de la mélancolie
23 févr. - 8 mars 2012
L'événement est terminé
« Depuis sa disparition en 2001, l'écrivain allemand W.G. Sebald a acquis une renommée internationale qui touche autant le grand public que les intellectuels et les artistes. Grâce à son usage de l'image trouvée et de la collection, son recours au document et au montage, sa prose porte notre attention sur les impondérables de l'histoire pour mieux résister à l'oubli. Entre imagination et analyse, pas une ligne de Sebald ne déroge à sa politique de la mélancolie. » M. P. Une programmation de Muriel Pic qui questionnera traces et présages ; Martine Carré l'écriture de soi ; Jean-Christophe Bailly relira Austerlitz ; Martin Rueff, D'après nature ; Ulrich von Bülow présentera les archives de l'auteur ; et Jürgen Ritte le projet Campo Santo / En partenariat avec le Goethe Institut.
« Depuis sa disparition en 2001, l’écrivain allemand W.G. Sebald a acquis une renommée internationale qui touche autant le grand public que les intellectuels et les artistes. Grâce à son usage de l’image trouvée et de la collection, son recours au document et au montage, sa prose porte notre attention sur les impondérables de l’histoire pour mieux résister à l’oubli. Sebald, qui ne conserve de Winfried Georg que les initiales, et se fait appeler Max par ses amis, s’exile dès 1966 en Grande-Bretagne. De ce pays, il hérite l’art de la fiction policière, l’humour noir et le goût du fantomatique. Sa mélancolie, elle, inextinguible, demeure comme sa langue enracinée dans son pays d’origine : avec une lucidité sans faille, Sebald pose à l’Allemagne la question de sa mémoire après la Seconde Guerre mondiale. Davantage encore, c’est à notre volonté de destruction que s’adressent les poèmes, essais et récits d’un auteur dont pas une ligne ne déroge à sa politique de la mélancolie. Politique, parce que se saisir de l’épineuse question éthique et vivre avec le risque de la mémoire, c’est s’interroger sur l’organisation sociale du malheur. Mais aussi se donner une chance, malgré un déterminisme des rapports de force, de penser l’organisation sociale du bonheur. Mélancolique, parce que les yeux écarquillés face à la démesure de la catastrophe, Sebald avance vers notre passé et nous intime de comprendre autant que de devenir. » M.P. Une programmation de Muriel Pic qui questionnera traces et présages ; Martine Carré, l’écriture de soi ; Jean-Christophe Bailly relira Austerlitz ; Martin Rueff, D’après nature ; Ulrich von Bülow présentera les archives de l’auteur ; et Jürgen Ritte, le projet Campo Santo. En partenariat avec le Goethe Institut. En écho à l’exposition « …. Sebald…. ».
Quand
À partir de 18h30, tous les jours sauf mardis