Skulptur Sortier Station, 1997

Une sculpture accessible à tous, dont l'économie complexe mêle excès et pauvreté, hyper productivité et modestie de moyens. Cette sculpture, réalisée pour le Skulptur Projekt de la ville de Münster en 1997, a reçu un accueil tellement enthousiaste de la scène artistique internationale, que le Centre Pompidou a décidé d'acquérir une installation significative de Thomas Hirschhorn.

Elle se compose de dix vitrines (hauteur : 2,50 m, emprise au sol : 10 x 3,50 m), conçues par l'artiste avec des matériaux qui lui sont propres : bois, carton, plexiglas, rubans adhésifs, feuilles d'aluminium. Ces vitrines contiennent un foisonnement de ce que l'artiste appelle des "prétextes de sculptures" : coupes sportives en deux dimensions, logos géants de marques de luxe, moniteurs vidéo...

L'ensemble des objets et images rassemblés constitue une tentative de "trier" l'histoire récente de la sculpture moderne et contemporaine.

La proposition d'installer l'oeuvre sous l'arche du métro aérien à la station Stalingrad, vers la périphérie de la ville, témoigne du parti pris commun de l'artiste et des différents organismes impliqués dans sa réalisation.

Selon l'artiste, l'emplacement se doit d'être un endroit où les gens se retrouvent pour autre chose que pour découvrir une oeuvre d'art, un endroit où jeter sa poubelle, téléphoner dans une cabine, attendre le bus, prendre le métro, retirer de l'argent : autant de gestes de notre quotidien. Thomas Hirschorn veut aussi que le public habituel de l'art contemporain vienne ici à la rencontre de son travail et le découvre dans un contexte autre que celui auquel il est habitué.