Débat / Rencontre
La revue "Trafic" : éloge de Victor Erice
Rendez-vous
29 sept. 2004
L'événement est terminé
Avec seulement trois longs métrages ("L'Esprit de la ruche", 1973, "Le Sud", 1983 et "Le Songe de la lumière", 1991) en plus de trente ans, Victor Erice est sans doute l'un des cinéastes espagnols les plus rares de sa génération. L'un des plus secrets aussi, mais qui a su précisément faire du secret (d'un pays tenu à l'ombre par des années de franquisme) le secret d'une oeuvre (où les mystères de l'enfance autant que la discrétion de l'art s'avèrent le noyau incandescent auquel elle a su donner forme).
En avant-première de la rétrospective complète de ses films qui aura lieu au Centre Pompidou, les rédacteurs de la revue "Trafic", Raymond Bellour, Sylvie Pierre et Patrice Rollet, assistés de Fabienne Costa et Marcos Uzal, ont souhaité s'entretenir avec Victor Erice.
La table ronde sera suivie de la projection d'Alumbramiento (L'Enfantement), 10', court métrage extrait du film collectif Ten Minutes Older : The Trumpet (2001).
Víctor Erice est un réalisateur et scénariste espagnol né le 30 juin 1940 à Karrantza, dans la province de Biscaye (Espagne). Il étudie le droit, les sciences politiques à l'université de Madrid, la réalisation de film à la l'Ecole de Cinéma de Madrid. Il écrit des articles, des critiques pour les revues Nuestro Cine et Cuadernos de Arte y pensamiento. Après plusieurs courts métrages, il réalise son premier long métrage L'Esprit de la ruche (El Espíritu de la colmena) en 1973. Avec ce portait critique de l'Espagne rurale des années 40, il remporte la Coquille d'or au Festival de Saint-Sébastien.
Neuf années plus tard, il réalise son deuxième long métrage El Sur d'après un roman d'Adelaida García Morales. Le producteur Elías Querejeta ne l'autorise qu'à adapter les deux-tiers de l'histoire.
En 1992 sort son troisième et dernier long métrage à ce jour, Le Songe de la lumière (El Sol del membrillo). Ce film est un documentaire sur le peintre Antonio López García. Victor Erice remporte le Prix du Jury et le Prix Fipresci au Festival de Cannes 1992.
Au Festival de Cannes en 2010, il fait partie du jury présidé par Tim Burton qui remet la Palme d'or à Apichatpong Weerasethakul pour Lung Boonmee raluek chat.
Quand
À partir de 20h