Spectacle / Concert
Compagnie Toujours après minuit
Je me tue, tu me tues, le premier de nous tous qui rira...
11 - 13 mai 2006
L'événement est terminé
A l'origine de Je te tue, tu me tues, spectacle chorégraphié et mis en scène par Brigitte Seth et Roser Montlló, il y a le livre Crimes exemplaires de Max Aub : une centaine d'assassinats racontés simplement, une centaine de mobiles graves, absurdes, étranges ou drôles, une centaine de confessions qui pourraient bien être les nôtres...
Roser Montlló Guberna et Brigitte Seth chorégraphie et mise en scène
extraits de Crimes exemplaires de Max Aub (traduction de Danièle Guibbert) texte
cantique de Débora, Juges, chap 5 texte
Heinrich Ignaz Franz von Biber et Unitad de Musica de la Guardia Real musiques
Dominique Mabileau création lumière
Isabelle Surel conception sonore
Thierry Guénin costumes
Bruno Joliet collaboration artistique
Roser Montlló Guberna, Brigitte Seth, Fabrizio Pazzaglia, Philippe Lafeuille, Bruno Joliet interprétation
« Je l'ai tué parce qu'il était plus fort que moi. »
« Je l'ai tué parce que j'étais plus fort que lui. »
« Je l'ai tué parce que j'avais mal à la tête. »
« Je l'ai tué parce qu'il était de Vinaroz. »
« Je l'ai tué parce que je ne pouvais pas me souvenir de son nom. »
Crimes exemplaires, Max Aub
Les histoires courtes de Crimes exemplaires, meurtres d'une ligne ou d'une page, constituent « un matériau de première main, passé simplement de la bouche au papier en égratignant l'oreille. Des confessions sans importance : claires, embrouillées ou directes, elles n'ont d'autres excuses que de montrer l'emportement » (Max Aub).
Je te tue, tu me tues prend le chemin inverse : du papier à la bouche, de la bouche au corps tout entier. Car ces textes brefs laissent la place au corps. La danse devient alors le prolongement du mot, de l'action. Elle a le pouvoir de dire l'indicible, de rendre visible les impulsions, les instincts sales, l'imprévisibilité du réflexe ou la préméditation tranquille de l'assassinat commis par celui qui se donne le droit de dire : « J'avais raison. »
La musique de Biber (1644-1704) a un caractère imprévisible et fantasque . Ce violoniste, violiste et compositeur a souvent employé la technique de la scordatura qui consiste à modifier l'accord du violon pour obtenir des couleurs tonales singulières et dont il a tiré des effets spectaculaires. Et, dans sa passacaille pour violon seul, une multitude de variations s'exécute sur une basse obstinée. Musique étrange de la distorsion et de la répétition, elle sera le climat de ces confessions sans importance
Quand
À partir de 20h30