Théâtre de la voix

Laurence Equilbey et Denis Comtet direction

Benoît Meudic, Olivier Pasquet réalisation informatique musicale Ircam

Georgia Spiropoulos

Klama (titre provisoire), pour chœur mixte, électronique et sons concrets

Commande de l'Ircam-Centre Pompidou et d'Acccentus, création mondiale (10-12')

Mauro Lanza

I funerali dell'anarchico Passannante, pour chœur et électronique,

Commande de l'Ircam-Centre Pompidou et d'Accentus, création mondiale (15')

Marco Stroppa

Lamento

Les déplorations de Georgia Spiropoulos s'inspirent d'une tradition vocale ancienne du Péloponèse, dont on percevra quelques enregistrements aux sons gutturaux. Dans l'intimité même de la lamentation, le compositeur insuffle une distorsion, amplifie la perception du grain de la voix. Mauro Lanza affectionne le détournement d'objets usuels ou triviaux : la synthèse vocale permet des articulations inaccessibles à l'instrument naturel. On ne distingue plus le son humain ou animal, le bruit de la machine, les sifflets, les gargarismes et autres rôts synthétisés. Avec son Lamento sur des textes de la Table d'Emeraude d'Hermès Trismégiste, Marco Stroppa étudie la transition d'un état vers un autre, la métamorphose vers un être nouveau. Parti de textes ésotériques, proches de la tradition alchimique, Marco Stroppa donne corps au lamento, l'un des affects essentiels de l'ère baroque, consacré par Monteverdi.