Débat / Rencontre
Les Belles Etrangères Liban
16 nov. 2007
L'événement est terminé
Les Belles Étrangères veulent favoriser la découverte des littératures étrangères contemporaines. La Bpi en reçoit deux d'entre eux, deux femmes au parcours singuliers, l'une auteur de bande dessinée et l'autre romancière : Zeina Abirached et Alawiya Sobh.
Projection du film : Ecrire le Liban à jamais. suivie d'une rencontre, animée par Michel Abescat
Les Belles Étrangères veulent favoriser la découverte des littératures
étrangères contemporaines. Le principe de la manifestation repose sur l'invitation d'un groupe d'écrivains d'un même pays ou d'une même aire linguistique et l'organisation d'une série de rencontres dans toute la France, dans des librairies, des bibliothèques, des universités et des associations culturelles. Un livre et un film accompagnent l'événement.
Pour cette édition 2007, le Centre national du livre invite douze écrivains du Liban.
La Bpi en reçoit deux d'entre eux, deux femmes au parcours singuliers, l'une auteur de bande dessinée et l'autre romancière : Zeina Abirached et Alawiya Sobh
Projection du film : Ecrire le Liban à jamais
Rencontre, animée par Michel Abescat
Alawiya Sobh est née en 1955 à Beyrouth. Elle a fait des études d'arabe et d'anglais à l'Université libanaise. Après une carrière d'enseignante, elle publie des nouvelles et des articles dans le grand quotidien libanais An-Nahar.
En 2002, Maryam al Hayaka, est son premier roman qui relate l'épopée du Sud-Liban depuis 1948 jusqu'à la fin de la guerre civile. Ce roman qui s'attaque aux tabous de la religion et de la sexualité a été largement salué par la critique arabe. Il sera toutefois interdit dans la plupart des pays du Golfe et retiré du salon du livre du Caire. Alawiya Sobh a reçu le prix Qabous, à Oman, pour son dernier roman, Dounia (La vie) paru en 2006 aux éditions Dar al Adab à Beyrouth. Ce dernier roman retrace l'asservissement d'une femme par son mari, chef de guerre durant la guerre civile, handicapé et impuissant, qui la contraint à toutes les servitudes. Au-delà de son souffle épique et iconoclaste, l'œuvre de Alawiya Sobh s'impose comme l'une des plus singulières dans le paysage littéraire libanais.
Après avoir tenté de réinventer un érotisme au féminin, car tout érotisme est selon elle une affaire de mâle, elle s'assigne cette aventure prométhéenne : arracher le feu de la langue arabe des mains de l'homme pour la rendre enfin aux femmes.
Maryam ou le passé décomposé, traduit par Rachida Damahi Haidoux et Batoul Jalabi Wellnitz, éd. Gallimard, 2007
Zeina Abirached est née en 1981 à Beyrouth. Elle a passé son enfance dans une maison située sur « la ligne verte », zone de démarcation qui coupait en deux la ville de Beyrouth pendant de la guerre civile. Sa mère lui invente chaque jour une histoire pour lui cacher la réalité de la guerre qui se déroule à quelques mètres de leur rue. Après des études à l'Académie Libanaise des Beaux-Arts de Beyrouth, elle s'inspire de cet épisode pour réaliser son premier album, Catharsis. On y retrouve, en noir et blanc, dans un style épuré, toute la gravité de Beyrouth mêlée au regard d'une enfant qui découvre enfin la réalité du monde.
Zeina Abirached poursuit cette veine d'albums autobiographiques dans 38, rue Youssef Semaani, son deuxième album dont le titre est son adresse personnelle. Elle y dépeint, avec la même poésie et les mêmes contrastes, les figures familières des voisins et des commerçants qui lui ont appris l'oubli de la guerre. Son dernier album, Mourir, partir, revenir, c'est le jeu des hirondelles, plus dense et touffu, donne à Beyrouth le personnage principal auquel s'ajoute le thème de la fuite vers autre chose. Ses livres sont édités par les éditions Cambourakis.
Quand
À partir de 18h