Theresa Hak Kyung Cha

Durant sa courte vie, l’artiste coréenne-américaine Theresa Hak Kyung Cha (1951-1982) a produit un travail artistique, littéraire et critique très dense. À Paris en 1976, l’artiste suit les cours de Raymond Bellour et de Thierry Kuntzel, avec qui elle établit un dialogue artistique et théorique. Ses vidéos, mêlant images et textes, sont conçues selon un montage produisant une sensation paradoxale de fluidité et de rupture. L’une de ses œuvres les plus célèbres, Passages Paysages (1976), pourrait, par son titre, définir ce désir permanent de l’artiste de produire des flux, des échanges sonores et visuels comme autant de moments de mémoires à capter pour les faire à la fois apparaître et disparaître. Elvan Zabunyan, historienne de l’art contemporain, est maître de conférences et critique d’art. Son ouvrage Theresa Hak Kyung Cha – Berkeley – 1968, première monographie sur l’artiste en France et aux États-Unis, est paru aux Presses du réel en 2013.