Cinéma / Vidéo
Le Bassin de J.W.
13 janv. 2012
L'événement est terminé
Après une représentation du Corum Populo, prologue de l'Inferno d'August Strindberg, le metteur en scène, Jean de Dieu, rencontre le sosie de l'acteur qui y incarnait Dieu, Max Monteiro. L'intrus ne fait que passer par là avant d'aller accomplir son rêve : voir le héros de son enfance, John Wayne, jouer merveilleusement du bassin au pôle Nord. Choisi et présenté par Marcos Uzal.
Le Bassin de J.W. de João César Monteiro Portugal - France / 1997 / 128´ / coul. / 35 mm / vof et stf avec Hugues Quester, Pierre Clémenti, Joana Azevedo, Jean Watan, João o Obscuro (João César Monteiro), Manuela de Freitas Après une représentation du Corum Populo, prologue de l’Inferno d’August Strindberg, le metteur en scène, Jean de Dieu, rencontre le sosie de l’acteur qui y incarnait Dieu, Max Monteiro. L’intrus dit s’appeler Henrique et se présente comme un ancien marin qui ne fait que passer par là avant d’aller accomplir son rêve : voir le héros de son enfance, John Wayne, jouer merveilleusement du bassin au pôle Nord. « … et un beau jour je reçois une des cartes postales de ce maître passeur [Serge Daney], avec une reproduction d’un tableau d’Utamaro qui représente un groupe de femmes en train de se peigner. Là, tout en me disant que c’était ma faute, il m’avouait avoir rêvé que John Wayne jouait merveilleusement du bassin au pôle Nord. Contaminatio oblige. Il faut qu’on continue implacablement à trafiquer ce rêve ensemble, jusqu’à ce que notre petite mort à nous s’ensuive. » João César Monteiro, « Le beau Serge », Cahiers du cinéma, n° 458, juillet-août 1992 « Il ne s’agit plus, comme dans La Comédie de Dieu, d’un brillant film de conquête (sur son public) à partir d’une exposition maximale de soi-même en féerie comique, mais d’un film à la fois plus abandonné et plus retenu : sa structure y est agencée pour qu’y figurent à la fois une réflexion politique sur l’Europe (et sur la place du Portugal, comme en bout de table), une réflexion esthétique sur le cinéma (comment le corps de John Wayne, avec la forme singulière de son bassin, est à l’origine d’une façon unique de tourner la jambe, dont ont su faire si expressif usage Ford et Hawks), et d’une triple mise en relation entre la vie (c’est-à-dire le sexe, la politique et l’Histoire), le cinéma, et le théâtre. » Jean-Claude Biette, « Le gouvernement des films », Trafic, n° 25, printemps 1998 vendredi 13 janvier / 20 h / cinéma 2 choisi et présenté par Marcos Uzal Marcos Uzal est membre du conseil de Trafic. Il a codirigé des ouvrages sur João César Monteiro (Yellow Now, 2004) et Tod Browning (CinémAction, 2007). Il est directeur de la collection « Côté Films » aux éditions Yellow Now, pour laquelle il a écrit un essai sur Vaudou de Jacques Tourneur. Il lui arrive aussi de réaliser des films.
Quand
À partir de 20h