La Nuit

Nuit (La) (Die nacht) de Hans Jürgen Syberberg

RFA / 1985 / durée totale 360' / en 2 parties / nb et coul. avec Edith Clever monologue

« Un monologue musical. Dans une salle noire. Dans la tradition des chants nocturnes, des lieder nocturnes, des hymnes à la nuit, des lettres, cycles, fragments, figures et images des Novalis, Hölderlin, Goethe, Michel-Ange et

Goya. Un cas de réduction extrême, d'ascèse. Une seule personne. Au lieu de l'histoire, la méditation sur l'histoire. Au lieu de l'action, le repos. Au lieu du monde publicitaire, le monde intérieur, au-delà des choses. Un être à la fin de notre époque, celle que nous appelions " Europe ". Né au deuxième acte de Parsifal, entre les parois de la tête qui semblait le masque mortuaire de Richard Wagner, les ténèbres en nous du commencement et de la fin. De l'origine de la volonté, de l'impuissance, de la victoire et de la fin des choses. La nuit comme envers du chant solaire. Avec la musique de J.-S. Bach comme fugue de la nuit pour instrument d'une seule voix. »

Hans Jürgen Syberberg

« L'ovale nu du visage d'Edith Clever, les longs cheveux souples relevés par une barrette, une échancrure de chair pâle dans une robe couleur de nuit. La main en bandeau sur les yeux, elle semble se réveiller d'un cauchemar -

Marquise d'O... tombée du cheval de Füssli aux yeux de flambeaux -, aucun autre accessoire ne l'entoure qu'un miroir à la main, un encrier vidé de son encre bleu nuit, elle sort d'une poche une minuscule boule de cristal, sa seule partenaire, jambes et pieds nus elle se relève d'une dépouille de faon posée sur une flaque anthracite, un simple carré de minerai qui scintille sous le projecteur et sur lequel elle va s'affaler, vaciller, somnambule, et dessiner ses gestes dans une lenteur picturale. »

Hervé Guibert

En deux parties, chacune précédée d'un prologue :

Prologue et 1ère partie / 194' pause de 20'

Prologue et 2ème partie / 166'

Dimanche 11 mai, 14h30

Samedi 31 mai, 14h30