Cinéma / Vidéo
Cindy, the Doll Is Mine / Where the Boys Are / My New Picture
11 oct. 2014
L'événement est terminé
Cindy, the Doll Is Minede Bertrand Bonello
France, 2005, 15', 35mm, coul.
avec Asia Argento
Séances en présence de Bertrand Bonello
Une séance de pose. D'un côté la photographe, brune, de l'autre le modèle, blond. Devant et derrière l'appareil, la même femme, mais différente.
Film de commande sur une œuvre d'art, inspiré par les autoportraits transformistes de la photographe américaine Cindy Sherman.
« Si Cindy n'est, au final, ni une variation scolaire sur Cindy Sherman, ni un cérémonial fétichiste autour d'Asia Argento, c’est que le film est traversé, de façon magistrale, par un événement imprévu […], une simple cassette glissée dans un appareil mais qui fait aussitôt résonner, dans le studio, un titre déchirant du groupe new-yorkais Blonde Redhead, Doll Is Mine. En ajoutant sur le tard cet impromptu musical, Bonello parvient, pour quelques instants très beaux, à faire coïncider la mise en scène du débordement et le débordement lui-même, l'artifice du cliché et la réalité de la prise de vue. Ce faisant, il atteint sans doute un objectif ancien que l'on sentait déjà hanter ses films précédents. Faire de la quête même de l’aura perdue une aura nouvelle pour le septième art. »
Patrice Blouin, « Cindy, the Doll », Les Inrocks, 1er janvier 2005
Where the Boys Are
de Bertrand Bonello
France, 2010, 22’, 35 mm, coul.
avec Pauline Étienne, Esther Garrel, Justine Douhailly, P'tissem Ayata
Quatre adolescentes rêvent d'hypothétiques garçons pendant que, devant leur immeuble de banlieue parisienne, des hommes s'affairent aux derniers travaux de construction d'une mosquée.
« J'ai remplacé Abderrahmane Sissako sur ce projet de commande de court métrage pour Gennevilliers au dernier moment. Quand le producteur m'a appelé, il fallait tourner un mois et demi plus tard. J'étais en pleine écriture de L'Apollonide, j'ai donc essayé d'y appliquer des carnets de notes et d'y tenter des expérimentations formelles, en lien avec le long métrage. […] Le premier truc qui m'a marqué est la construction de cette mosquée de 2000 places à Gennevilliers. Ça racontait quelque chose. Comment ça s'inscrit dans une banlieue parisienne par exemple… Et comme j'avais envie de faire un film avec des jeunes filles, j'ai travaillé sur ce champ-contrechamp. »
Bertrand Bonello, entretien avec Nicolas Thévenin et Morgan Pokée, Répliques, n°1, hiver 2012
My New Picture
de Bertrand Bonello
France, 2007, 42’, vidéo, coul.
avec Sabrina Seyvecou
Titre d'un album de Bertrand Bonello sorti en 2006, My New Picture est aussi celui d'un film dont la musique est à l'origine des images. Les deux premières parties ont été inspirées par les projets de films que Bertrand Bonello n'a pas pu réaliser, Madeleine d’entre les morts et La Mort de Laurie Markovitch.
« On a souvent dit que je faisais des films de musicien. Là, ce serait un album de cinéaste. […] Je voulais que la narration ne soit que musicale. "Un film pour les oreilles", disait Zappa. »
Bertrand Bonello, propos recueillis par Laurie Markovitch, livret du CD My New Picture, 10 octobre 2006
« La grande question que je me pose et que je pose à d'autres cinéastes est : qu'est-ce que vous faites des films que vous n'avez pas pu faire ? Chacun a sa réponse. Mais un film pas fait, c'est un film qui reste en tête, ça hante vraiment. »
Bertrand Bonello, entretien avec Nicolas Thévenin et Morgan Pokée, Répliques, n°1, hiver 2012
Quand
À partir de 20h