Débat / Rencontre
Cycle Chromatique
13 janv. - 27 juin 2012
L'événement est terminé
En Europe, aux États-Unis et au Japon, dans l'immédiat après-guerre, un nouveau domaine de création affirme la couleur comme un outil spécifique et autonome de construction de l'environnement.
Cycle organisé l’occasion du nouvel accrochage des collections du Musée « Environnements polychromes » (niveau 4, salle 16). En Europe, aux États-Unis et au Japon, dans l’immédiat après-guerre, un nouveau domaine de création affirme la couleur comme un outil spécifique et autonome de construction de l’environnement. En France, des concepteurs comme Jacques Fillacier, Georges Patrix et Bernard Lassus inventent une profession à la croisée de l’architecture et de l’esthétique industrielle : le colorisme-conseil. Les premières expérimentations se portent dans l’univers de l’usine où les mises en couleurs sont à la fois un instrument de valorisation du cadre de vie des ouvriers et un outil de construction de l’identité des sites industriels. Simultanément, les coloristes développent leurs propres systèmes d’indexation chromatique et conçoivent des nuanciers pour les producteurs de peinture. Les années 1970 voient émerger une seconde génération de coloristes qui systématisent les approches urbaines et territoriales. La diversité des formations des créateurs et leurs différentes approches conceptuelles créent une variété de propositions plastiques : les unes se révèlent par un traitement paysagé de la couleur, d’autres transforment l’espace par des motifs supergraphiques, une troisième approche s’incarne dans un art monumental. Les projets de polychromie changent progressivement d’échelle pour atteindre les programmes de construction des villes nouvelles, des grands équipements routiers ou industriels, des centres commerciaux, des espaces publics. Alors que la spécificité du coloriste est pleinement identifiée et sa pratique intégrée à la chaîne de conception du produit industriel, la couleur devient un signe privilégié d’identification de la ville postmoderne.
Quand
tous les jours sauf mardis