Josef Dabernig
25 avril 2005
L'événement est terminé
Dans son travail, Josef Dabernig, né en 1956 à Kötschach-Mauthen (Autriche),
examine, par le biais du film, des situations ou activités, en se concentrant
sur leurs structures et leurs protagonistes. Les narrations sont modestes et
les dialogues quasi inexistants. Seule l’action tient lieu de langage. Le temps
semble suspendu. Un sentiment de détachement caractérise ses oeuvres, souvent
tournées en noir et blanc et construites autour de la monotonie, du vide, de
l'inertie, offrant une vision désenchantée du monde, face auquel l’individu
serait impuissant.
Deux oeuvres de Dabernig sont projetées dans le cadre de l’exposition De ma
fenêtre, des artistes et leurs territoires, présentée à l’École nationale
supérieure des Beaux-Arts jusqu’au 27 février 2005. Plusieurs expositions
personnelles lui ont été consacrées, notamment au Kunstverein à Graz (Autriche
2004 ) et au Centre d’art contemporain à Vilnius ( Lithuanie 2002). Josef
Dabernig a participé à la biennale de Venise (Italie, 2001 et 2003) et à
Manifesta 3 à Ljubljana (Slovénie, 2000).
TIMAU
de Josef Dabernig et Markus Scherer
1998 / 20’ / nb / son
Après un trajet en voiture, trois hommes, équipés de divers outils,
entreprennent l’ascension d’une montagne. Ils n’échangent aucun mot et le but
de leur parcours est incertain. Contre toute attente, ils arrivent, après avoir
traversé une grotte, dans un village, où ils réparent une cabine téléphonique.
Ce récit, sans référence temporelle précise, fait appel à l’absurde.
JOGGING
de Josef Dabernig
musique Olga Neuwirth
2000 / 11’ / coul. / son
Fragment d’une chronique d’un « no man’s land », Jogging met en scène un homme
vêtu d’un survêtement rouge, circulant, au volant de sa voiture, à travers une
banlieue presque déserte, peuplée uniquement de quelques chiens errants.
L’oeuvre semble s’achever au moment où l’histoire va réellement commencer,
lorsque l’homme se gare sur le parking vide du stade vers lequel son trajet,
rythmé par la musique lancinante d’Olga Neuwirth, l’a mené.
AUTOMATIC
de Josef Dabernig et G.R.A.M.
musique Binder & Krieglstein
2002 / 7’ / nb / son
Dans Automatic, Dabernig et G.R.A.M. dessinent une scène narrative aux limites
du minimalisme. Le décor est banal : un garage avec quelques voitures attendant
peut-être d’être réparées. Des individus y répètent des mouvements dans un
rythme fragmenté, sans qu’aucune communication n’existe entre eux.
Quand
À partir de 18h30