Cinéma / Vidéo
L’Héritage de la chouette, épisode 8
Musique ou l’espace de dedans
10 nov. 2013
L'événement est terminé
L’Héritage de la chouette, épisode 8 : Musique ou l’espace de dedans, 1989, 26’, de Chris Marker
Django Reinhardt, 1957, 22’, de Paul Paviot
Junkopia, 1981, 6’,
Getting Away With It, 1990, 7’, de Chris Marker
Jump They Say, 1993, 4’, de Mark Romanek
Chat écoutant la musique, 1990, 3’,
Slon Tango, 1992, 4’,
Zoo Piece, 1990, 3’, de Chris Marker
Le coeur a rendu l’âme, 1994, extraits de 20', de Jean-François Dars et Anne Papillault
L’Héritage de la chouette, de Chris Marker, France, 1989, série télévisée de 13 épisodes de 26’, 338’ au total (5h38), coul.
collection Bpi
Épisode 8 : Musique ou l’espace de dedans
« L’art a souvent voulu imiter le réel alors qu’il devrait créer des univers sans précédents », dit Xenakis qui, comme Ionatos, tente d’expliquer ici sa vocation musicale. Loin de là, Patmos, lors de la Pâque orthodoxe… sublime lieu d’élection pour une méditation sur la musique antique puis chrétienne.
Treize mots de racine grecque que Chris Marker décortique pour connaître l’héritage de la Grèce antique sur le monde moderne. Des États-Unis au Japon, il a baladé sa caméra là où tout mot prend sens, il a rencontré des hellénistes, des philosophes, des logiciens, des hommes politiques, des artistes et a confronté leurs discours aux mémoires des cinémathèques.
« L’Héritage de la chouette est un projet encyclopédique qui, par le détour de la Grèce antique, se propose de jeter un peu de lumière sur les sources de notre civilisation, et du même coup sur sa mortalité. (…) À part le plaisir et l’intérêt de voir ou revoir ces treize demi-heures rares, on peut trouver plusieurs choses dans L’Héritage de la chouette : un projet de ce qu’aurait pu être une télévision portée par le même esprit d’innovation que le cinéma à ses débuts, un programme d'enseignement socratique, un serial (chaque chapitre se terminant sur une question laissée en suspens), un lexique markerien, la suite d’une conversation, à deux ou à plusieurs (parfois même un monologue), menée au fil des années, une énumération comme celles de Sei Shônagon (“ Choses qui ne font que passer : le printemps, l’été, l’automne et l’hiver ”), ou encore une autre manière d’aborder une filmographie difficilement organisable, tant les catégories sont dans les films dé- ou retournées. »
Bernard Eisenschitz, « Marker Mémoire », programme de la Cinémathèque française, janvier-février 1998
Django Reinhardt, de Paul Paviot, France, 1957, 22’, nb
commentaire : Chris Marker, voix : Yves Montand
Hommage documentaire au guitariste et inventeur du jazz manouche, où l’on voit les seules images existantes du musicien en train de jouer.
« À ce moment Chris avait abordé la réalisation et refusait systématiquement d’écrire des textes. Je lui ai projeté la copie de travail de Django Reinhardt en lui demandant d’en écrire le commentaire. Il a d’abord refusé par manque de temps peut-être, mais surtout par principe. J’ai évoqué notre amitié puis pour conclure je lui ai dit : « Tu ne peux pas refuser, ne serait-ce que pour Django ». C’en était trop, il est parti furieux. Quelques jours plus tard, il est revenu à ma salle de montage. Avec son acceptation, Chris allait me donner un très beau texte qui traduisait merveilleusement la complexité de l’âme gitane. »
Paul Paviot, entretien avec Guy Gauthier, Image & son, n°161- 162, juin 1963.
Junkopia, de Chris Marker, France, 1981, 6’, coul., version restaurée
musique : Michel Krasna, alias Chris Marker
« En 1959, Chris Marker avait rêvé d’un film sur l’Amérique, mais c’est resté un film imaginaire : L'Amérique rêve, qui aurait commencé à San Francisco... 22 ans plus tard, près de San Francisco, Chris Marker filma la plage d’Emeryville où des artistes laissent, à l’insu de tous, quelques signes fabriqués avec ce que la mer abandonne. »
Anatole Dauman, « Le court métrage roi. Autours de Chris Marker », préface à la diffusion tv du film.
Junkopia a reçu le César du meilleur court métrage. L’Amérique rêve, la version de L’Amérique insolite de François Reichenbach avec le commentaire initial écrit par Chris Marker, n’est pas restée imaginaire. Les deux versions du film sont présentées ici.
Getting Away With It, de Chris Marker France,1990, 7’, coul.
avec Catherine Belkhodja
collection Nouveaux médias - MNAM
Clip réalisé pour le groupe anglais Electronic, composé de Bernard Summer du groupe New Order, de l’ex-guitariste des Smiths, Johnny Marr, et du chanteur des Pet Shop Boys, Neil Tennant. En contrepoint des images des musiciens, une femme, Catherine Belkhodja, fredonne les paroles de la chanson, walkman sur la tête, et se promène au milieu des émeux, aras et marsupiaux dans un parc d’Île-de-France.
Le groupe a fait couper toutes les images d’animaux à l’exception d’un ara, mais la version intégrale de la vidéo, ici présentée, se trouve dans l’installation Zapping Zone, zone Clip.
Chat écoutant la musique, de Chris Marker, France, 1990, 3’, coul.
collection Nouveauxmédias - MNAM
Un chat, allongé sur les touches d’un piano, écoute de la musique. Cette vidéo fait partie de l'installation Zapping Zone, Zone Bestiaire. Chris Marker en a également fait l’intermède entre les deux parties de son Tombeau d’Alexandre.
Egalement projeté le :
mercredi 27 novembre, 14h30, Cinéma 2, séance pour enfants
Slon Tango, de Chris Marker, France, 1992, 4’, coul. collection Nouveaux médias - MNAM
Un éléphant danse le Tango de Stravinsky. La preuve. Cette vidéo fait partie de l’installation Zapping Zone, zone Bestiaire.
Zoo Piece, de Chris Marker, France, 1990, 3’, coul.
collection Nouveaux médias - MNAM
Courte séquence sur des animaux au zoo, mis en musique. Cette vidéo fait partie de l’installation Zapping Zone, zone Bestiaire.
Le coeur a rendu l’âme, de Jean-François Dars et Anne Papillaut, France, 1994, extraits de 20’, coul.
conseiller musical : Michel Krasna, alias Chris Marker
Ami des réalisateurs Jean-François Dars et Anne Papillaut, Chris Marker, après avoir vu le montage du film auquel il manquait la musique, y a sur-le-champ plaqué un quartet de Maurice Schumann que lui avait évoqué une phrase du chirurgien filmé dans le bloc opératoire : « Il faut se battre ».
Quand
À partir de 14h30