Exposition / Musée
Design japonais 1950-1995
14 févr. - 29 avril 1996
L'événement est terminé
L’exposition Design japonais 1950-1995 permet de faire le point sur l’ensemble de la création industrielle au Japon depuis les quarante-cinq dernières années. Elle montre la diversité du design japonais, son évolution et ses points forts.
Sur les deux niveaux du Forum, le parcours de l’exposition donne à voir quelques 300 objets sélectionnés pour leur qualité esthétique et leur portée historique dans de nombreux domaines : mobilier, design industriel, graphisme, packaging, objets de la table, textile et mode.
La scénographie de l’exposition se développe sur les deux niveaux du Forum :
- Le niveau supérieur, immédiatement visible par le public, a la double fonction de créer un effet d’appel et d’introduire à la visite : cette « bande-annonce » présente un choix volontairement restreint d’objets, familiers ou insolites, comme le tabouret Butterfly de Sori Yanagi (1956), exemple du style traditionnel japonais revisité par un processus moderne, ou la très ergonomique moto de Yamaha (1989), intégrant technologie avancée et formes organiques.
- Au niveau inférieur, le visiteur circule au travers d’une succession d’espaces regroupant des ensembles d’objets par thème, créateur ou secteur d’activité.
Le parcours se développe selon une chronologie à rebours, dans l’ordre suivant :
- les lampes et le travail du papier appliqué au packaging, caractéristiques de l’artisanat nippon (Katsu Kimura, Isamu Noguchi)
- le graphisme caractérisé par la force émotionnelle, la virtuosité technique dans le détail et la couleur, l’abstraction dans le traitement graphique (Eiko Ishioka, Shigeo Fukuda, Tadanori Yokoo)
- les tissus, combinaison d’un artisanat millénaire et d’une démarche expérimentale de recherche de nouveaux matériaux (Makiko Minagawa, Eiji Miyamoto, Masakazu Kobayashi)
- les vêtements, la mode dont les créations réinterprétent librement le rapport corps/vêtement (Hanae Mori, Issey Miyake, Kenzo)
- les objets de consommation, le design industriel dont les caractères de base sont la simplicité, la compacité, la justesse du détail et l’introduction de formes organiques
- le mobilier, véritable création artistique d’une grande liberté formelle (Rei Kawakubo, Team Zoo, Masanori Umeda, Shigeru Uchida)
- Shiro Kuramata, chef de file du nouveau design japonais, maîtrisant la maille d’acier, l’aluminium ondulé, le verre, la lumière pour imaginer des objets conceptuels et poétiques comme Miss Blanche, le Meuble à tiroirs « Side II »
- les accessoires de bureau, tels la gamme Team Demi de Plus Corporation, déclinée dans cinq couleurs, de dimension réduite, qui peut être utilisée à la maison et au bureau
- les jouets en forme de robots ou de personnages fabuleux qui peuplent les B.D. japonaises comme le premier robot télécommandé : Radicon de Massudaya Corporation
- les objets pour la table (Masakichi Awashina, Tadashi Nakanishi)
- l’image graphique des jeux olympiques au Japon, imaginée par Yusaku Kamekura
- Sori Yanagi, pionnier du design industriel au Japon, concevant des objets usuels aux formes pures et élégantes devenues très populaires
- les kimonos, qui, depuis les années 80, reviennent dans l’affirmation d’un style et d’une identité japonais (Kako Moriguchi, Fukumi Shimura, Hiroshi Tajima).
Afin de donner une identité visuelle à l’exposition et de créer une cohérence forte entre tous les thèmes abordés dans le parcours, le japonais Katsumi Komagata a été invité à proposer une identité graphique. Il a tracé un « signe » évoquant à la fois l’archipel japonais et les cinq décennies couvertes par l’exposition. Ce logo est décliné sur différents supports intégrés à la scénographie et sur les documents de l’exposition (couverture du catalogue, affiche, carton d’invitation).
Cette exposition, à caractère historique, prolonge ainsi la manifestation pluridisciplinaire Japon des avants-gardes 1910-1970, qui avait été présentée au Centre Georges Pompidou en 1987.
Exposition organisée par le Philadelphia Museum of Art, avec le soutien de la E. Rhodes and Leona B. Carpenter Foundation.
D'après le dossier de presse
Quand
tous les jours sauf mardis