Débat / Rencontre
Art et transmission
12 mai - 20 oct. 2005
L'événement est terminé
Un séminaire public, en préambule à la manifestation "Enseigner/produire".
Comme toute pratique sociale, l'art est aujourd'hui menacé par la stérilisation des formes d'expériences collectives qui fondaient sa transmissibilité. Les risques d'un repli élitaire comme d'une confusion entre les champs de l'art et de la communication sont manifestes. Mais plus que toute autre pratique sociale, il doit se confronter à cette question de la transmission. C'est à travers la transmissibilité des formes, des goûts et des savoir-faire artistiques que traditionnellement, les sociétés éprouvent la solidité des identifications collectives qui les constituent comme telles. Si nous vivons bien « la fin du salut par l'image», elle ne concerne donc pas seulement l'art en tant qu'art, mais l'art en tant que médium et garant de ces identifications et, partant, l'art en tant qu'opérateur de transmission.
En préambule à l'exposition « Enseigner/Produire», le Centre Pompidou a ainsi souhaité engager une démarche de réflexion sur cette fonction d'« opérateur du collectif » par laquelle l'art conditionne la transmission, au-delà de la transmission de l'art proprement dite. Cette fonction se redéfinit en outre avec l'intégration à la pratique artistique de nouvelles techniques de production d'images. Alors que se diversifient et surtout se distinguent des régimes de représentation que « le concept d'image » ne parvient plus à recouvrir, il reste probable que ces régimes anciens et nouveaux sont à penser ensemble. Quoi de commun entre un blason, une photographie, un plan filmique, une image en 3D ? Rien probablement en tant que tel, si ce n'est leur usage éventuellement croisé dans des fictions partagées sous le nom d'art. Miroirs du "nous", ces fictions sont les pivots du mécanisme de l'identification et par conséquent de la transmission.
Comment penser l'articulation entre identification collective, fiction et technique ?
Comment distinguer médias, outils de communication et opérateurs de fiction ?
Tels seront les points sur lesquels nous aimerions revenir au cours de ces neuf séances dédiées chacune à deux intervenants.
Catherine Perret, philosophe, Maître de conférence à l'Université Paris X Nanterre
Un séminaire public, en préambule à la manifestation "Enseigner/produire"
Comme toute pratique sociale, l’art est aujourd’hui menacé par la stérilisation
des formes d’expériences collectives qui fondaient sa transmissibilité. Les
risques d’un repli élitaire comme d’une confusion entre les champs de l’art et
de la communication sont manifestes. Mais plus que toute autre pratique
sociale, il doit se confronter à cette question de la transmission. C’est à
travers la transmissibilité des formes, des goûts et des savoir-faire
artistiques que traditionnellement, les sociétés éprouvent la solidité des
identifications collectives qui les constituent comme telles. Si nous vivons
bien « la fin du salut par l’image», elle ne concerne donc pas seulement l’art
en tant qu’art, mais l’art en tant que médium et garant de ces identifications
et, partant, l’art en tant qu’opérateur de transmission.
En préambule à l’exposition « Enseigner/Produire», le Centre Pompidou a ainsi
souhaité engager une démarche de réflexion sur cette fonction d’« opérateur du
collectif » par laquelle l’art conditionne la transmission, au-delà de la
transmission de l’art proprement dite. Cette fonction se redéfinit en outre
avec l’intégration à la pratique artistique de nouvelles techniques de
production d’images. Alors que se diversifient et surtout se distinguent des
régimes de représentation que « le concept d’image » ne parvient plus à
recouvrir, il reste probable que ces régimes anciens et nouveaux sont à penser
ensemble. Quoi de commun entre un blason, une photographie, un plan filmique,
une image en 3D ? Rien probablement en tant que tel, si ce n’est leur usage
éventuellement croisé dans des fictions partagées sous le nom d’art. Miroirs du
"nous", ces fictions sont les pivots du mécanisme de l’identification et par
conséquent de la transmission. Comment penser l’articulation entre
identification collective, fiction et technique ? Comment distinguer médias,
outils de communication et opérateurs de fiction ? Tels seront les points sur
lesquels nous aimerions revenir au cours de ces neuf séances dédiées chacune à
deux intervenants.
Catherine Perret
Philosophe, Maître de conférence à l’Université Paris X Nanterre
En partenariat avec le Goethe-Institut.
En collaboration avec Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains.
Quand
tous les jours sauf mardis