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29 sept. 2003
L'événement est terminé
incipit
Les premiers mots, commencements d'un récit ou récits de commencement
Incipit. Incise. Incision. Marque. Coupure. Les commencements sont des gestes de rupture. Ils témoignent d'un franchissement, d'un pas au-delà, d'un arrachement, d'une naissance. Ils sont la marque d'une puissance d'affirmation qui tranche, instaure et fonde un monde. Ainsi, lisant, écoutant, nous ferons l'expérience de ce saut dans le vide qu'est toute genèse.
Les premiers mots d'un récit soutiennent une lourde responsabilité. Ils prennent valeur d'indice, d'indication, d'annonciation, de signe. Ils sont décisifs quant à la poursuite ou l'arrêt de notre lecture. Ils en soutiennent l'élan, la tension. Ils condensent, ramassent, resserrent.
Mots-motricité, ils donnent le ton.
Nous nous interrogerons sur les tonalités, la portée des commencements dans les récits d'origine et dans la littérature. Nous expérimenterons les attitudes du corps - concentration, respiration et tensions - les postures mentales et affectives, bref les comportements qui agitent le lecteur à haute voix lors des débuts d'une lecture publique.
La force d'une oeuvre ne consisterait-elle pas à être dans un un état d'origine perpétuelle ? Une oeuvre qui inventerait sa route à chaque instant ? Car ce n'est que le début, sans cesse et toujours le début, nous rappelle Kafka.
Pierre Antoine Villemaine
Les premiers mots, commencements d'un récit ou récits de commencement.
Incipit. Incise. Incision. Marque. Coupure. Les commencements sont des gestes de rupture. Ils témoignent d'un franchissement, d'un pas au-delà, d'un arrachement, d'une naissance. Ils sont la marque d'une puissance d'affirmation qui tranche, instaure et fonde un monde. Ainsi, lisant, écoutant, nous ferons l'expérience de ce saut dans le vide qu'est toute genèse.
Les premiers mots d'un récit soutiennent une lourde responsabilité. Ils prennent valeur d'indice, d'indication, d'annonciation, de signe. Ils sont décisifs quant à la poursuite ou l'arrêt de notre lecture. Ils en soutiennent l'élan, la tension. Ils condensent, ramassent, resserrent.
Mots-motricité, ils donnent le ton.
Nous nous interrogerons sur les tonalités, la portée des commencements dans les récits d'origine et dans la littérature. Nous expérimenterons les attitudes du corps - concentration, respiration et tensions - les postures mentales et affectives, bref les comportements qui agitent le lecteur à haute voix lors des débuts d'une lecture publique.
La force d'une oeuvre ne consisterait-elle pas à être dans un un état d'origine perpétuelle ? Une oeuvre qui inventerait sa route à chaque instant ? Car ce n'est que le début, sans cesse et toujours le début, nous rappelle Kafka.
Pierre Antoine Villemaine
Troisième volet des Ateliers de lecture à haute voix de la Bpi, Janvier - octobre 2003
La démarche
2001, première analyse globale des différents modes de lecture à haute voix, de textes d'Artaud, Kafka, Becket, notamment, avec un groupe de lecteurs amateurs, d'âges et catégories socio-professionnelles hétérogènes.
2002, même démarche, approche littéraire, philosophique, esthétique, mais aussi pratique : concentration, écoute, respiration, appréhension de l'espace, du public, mais appliquée à la poésie contemporaine, à l'occasion du Printemps des poètes, avec un travail sur des textes de Michaux, Cadiot, Dupin, Prigent, Tarkos... et émergeance d'autres difficultés étroitement liées à la question du sens en poésie.
À partir de janvier 2003, analyse des particularités de toute genèse, qu'il s'agisse de la genèse d'un récit, d'un roman ou d'un texte fondateur et travail sur leurs retentissements sur le lecteur, son engagement corporel, affectif mental, dans la production en public des premiers mots d'un récit.
Calendrier : Les séances auront lieu de 17 h à 20 h, lundi 15 septembre, lundi 29 septembre, lundi 6 octobre, lundi 13 octobre à 18h30
Quand
À partir de 17h