Cinéma / Vidéo
Performer, enregistrer
Enregistrement, contester, revendiquer
16 nov. 2019
L'événement est terminé
Dans les années 1970, enregistrer l’action déplace la relation du corps à soi instaurée par les images techniques (photographie, cinéma, vidéo) vers la création d’un espace de contestation sociale et politique. Revendications pour les droits de la femme, des minorités et des laissés-pour-compte, combats pour le pacifisme et contre l’intolérance, l’enregistrement de la performance permet de lutter contre les valeurs bourgeoises, le capitalisme, l’eurocentrisme, le racisme, mais aussi dans la lutte féministe, contre le sexisme.
En effet, à partir du milieu des années 1960, l’enregistrement a permis aux performeuses militantes d’être reconnues tant par le marché de l’art que par l’histoire de l’art dont un regard masculin coercitif les avait exclues jusqu’alors. Se mettant en scène, sinon en péril, ces artistes féministes ont alors fait de l’enregistrement de leurs performances « la forme ultime de la revendication politique et sexuelle » (Nathalie Boulouch & Elvan Zabunyan).
Martha Rosler, Semiotics of the Kitchen, 1975, vidéo, noir et blanc, sonore, 6’09’’
Martha Rosler, Vital Statistics of a Citizen, Simply Obtained, 1977, vidéo, couleur, sonore, 39’20’’ (extrait)
Gina Pane, Le lait chaud, 31 mai 1972, vidéo, noir et blanc, sonore, 41’13’’ (extrait)
Kurt Kren, 9/64 O Tannenbaum, 1964, film 16 mm, couleur, silencieux, 2’43’’
Valie Export, Touch Cinema, 1968, vidéo, noir et blanc, sonore, 1’15’’
Carolee Schneemann, Interior Scroll – The Cave, 1995, vidéo, couleur, sonore, 4’05’’
Francis Alÿs, Paradox of Praxis, n° 1 : 1997, video, couleur, sonore, 4’56’’
Francis Alÿs, Re-enactments, 2000, vidéo numérique couleur, sonore, 05’23’’
Quand
11h30 - 14h30