Débat / Rencontre
Alighiero Boetti
Parole à l'histoire de l'art
12 juin 2014
L'événement est terminé
Avec Anne-Marie Sauzeau, Bernard Blistène (directeur du Mnam-Cci), Jean-Pierre Criqui et Michel Gauthier (conservaterur au Mnam-Cci).
A l'occasion du vingtième anniversaire de sa disparition et de la publication du livre BOETTI A4 de Annemarie Sauzeau et Hans Ulrich Obrist (Collana EMBLEMATA, Edizioni Essegi, Ravenna, 2012), retour sur l’œuvre de l’artiste italien Alighiero Boetti.
En dépit de son format standard (A4) et de son titre quelque peu brutal, BOETTI A4 est un livre précieux pour amateurs bibliophiles qui en apprécieront les subtilités et la facture rigoureusement “boettienne”.
Les textes (anglais/italien), un essai d'Annemarie Sauzeau et un dialogue entre elle et Hans Ulrich Obrist, sont abondamment illustrés : reproduction noir et blanc d‘œuvres et documents inédits, reproduction couleur d’un type de dessins que Boetti appelait ses “Extra-strong” (du nom du papier pour photocopies qu’il avait élu) ou “miniatures persanes”, qu’il faisait systématiquement entoiler ; enfin le livre contient une lithographie de 1992, tirée d’un dessin Extra-strong, en 100 exemplaires numérotés et signés par Alighiero Boetti, insérée dans les 100 exemplaires de tête de BOETTI A4.
L’essai de l’auteur, intitulé “AB A4”, reconstruit l’aventureux rapport de Boetti dès les années 1960 avec certaines avancées technologiques telles que la photocopie ou le fax, mais aussi avec la vaste question de la reproduction photographique des œuvres d’art, jusqu’à l’infinie divulgation de la presse et des médias populaires.
“Entre l’impression typographique off-set et le pixel électronique de l’écran de télévision (puis de l’ordinateur, que Boetti disparu trop jeune n’a pas pu explorer), étaient apparus dans les années 1960 l’écran lumineux de la photocopieuse et presque en même temps le fax - ou transmission téléphonique fac-simile de l’image textuelle et de l’image tout court. De ces deux “machines”, Boetti a été moins un consommateur assidu qu’un explorateur qui en interrogeait les mécanismes élémentaires, les forçant par de multiples provocations, jusqu’à en renverser la fonction”…
… “Boetti a créé des produits artistiques qui brouillent les classiques critères distinctifs entre original et reproduction technique”.
Obrist quant à lui raconte comment à 18 ans il a reçu l’inoubliable in-printing ou leçon de Boetti, qui a tant compté dans sa formation professionnelle. Il raconte aussi leur collaboration dans des projets innovants et parfaitement menés à terme, jusqu’au “Projet Fax” de Boetti, un véritable social network avant la lettre, non réalisé.
BOETTI A4 a été imprimé en 2012 et tiré à 140 exemplaires, tous signés et numérotés par les auteurs.
- 100 en chiffres arabes, contenant chacun la lithographie originale d’Alighiero Boetti avec numération arabe correspondante.
- 40 en lettres et chiffres romains (hors commerce, réservés aux auteurs, collaborateurs et archives), contenant chacun une photocopie couleur de la lithograhie.
Avec Annemarie Sauzeau, Bernard Blistène (directeur du Mnam-Cci), Jean-Pierre Criqui (chef du service de la Parole) et Michel Gauthier (conservateur au Mnam-Cci).
Renseignement :
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Quand
À partir de 19h