Débat / Rencontre
20 ans après, la problématique de la démocratie en Afrique Noire
18 déc. 2008
L'événement est terminé
Après les très graves affrontements qui ont ensanglanté le Kenya et la Côte d'Ivoire, les violences xénophobes n'auront pas épargné l'Afrique du Sud, elle-même, la « nation arc-en-ciel » de Nelson Mandela. Tous ceux qui considèrent le tribalisme comme une fatalité profondément enracinée dans une hypothétique tradition ancestrale africaine, y puiseront de nouveaux arguments pour justifier leur complaisance à l'égard des régimes autoritaires (comme si ceux-ci étaient plus aptes que les démocraties à conjurer ces dérives et ces tragédies).
Cependant, comme l'écrivait Jean-François Bayart, il y a près de vingt ans : « Même lorsqu'elle est repérable, la corrélation entre conscience ethnique et adhésion politique ne s'inscrit pas dans la continuité d'une "tradition africaine" définie de manière atemporelle, mais dans celle du moment colonial. ».
Il n'en demeure pas moins que ces fragiles démocraties sont confrontées là à un terrible défi qui vient s'ajouter à ceux de la pauvreté, de l'ingérence étrangère et aux activités criminelles liées à la mondialisation.
Avec Jean-François Bayart
Après les très graves affrontements qui ont ensanglanté le Kenya et la Côte
d’Ivoire, les violences xénophobes n’auront pas épargné l’Afrique du Sud,
elle-même, la « nation arc-en-ciel » de Nelson Mandela. Tous ceux qui
considèrent le tribalisme comme une fatalité profondément enracinée dans une
hypothétique tradition ancestrale africaine, y puiseront de nouveaux arguments
pour justifier leur complaisance à l’égard des régimes autoritaires (comme si
ceux-ci étaient plus aptes que les démocraties à conjurer ces dérives et ces
tragédies). Cependant, comme l’écrivait Jean-François Bayart, il y a près de
vingt ans : « Même lorsqu’elle est repérable, la corrélation entre conscience
ethnique et adhésion politique ne s’inscrit pas dans la continuité d'une
“tradition africaine” définie de manière atemporelle, mais dans celle du moment
colonial. ». Il n’en demeure pas moins que ces fragiles démocraties sont
confrontées là à un terrible défi qui vient s’ajouter à ceux de la pauvreté, de
l’ingérence étrangère et aux activités criminelles liées à la mondialisation.
Jeudi 18 décembre 2008, 19h30, Petite salle, 1er s/sol
Entrée libre dans la mesure des places disponibles
Renseignement
Christine Bolron, 01 44 78 46 52, @ christine.bolron@centrepomoidou.fr
En partenariat avec :
Quand
À partir de 19h30