Cinéma / Vidéo
War and cinema / La guerre et le cinéma
31 mai 2007
L'événement est terminé
Galit Eilat présente une sélection de films de réalisateurs du Moyen-Orient explorant, autour de la relation ambivalente qu'entretiennent l'art et la violence, le rapport entre le cinéma et la guerre dans cette région du monde particulièrement sensible.
Galit Eilat est la fondatrice et la directrice du Israeli Center for Digital Art de Holon. Ce centre fondé en 2001, initie des collaborations entre des artistes, théoriciens, écrivains et commissaires contemporains ainsi qu'avec d'autres institutions culturelles du Moyen-Orient et des Balkans, pour étudier plus particulièrement les questions d'identité, d'ethnicité, de nationalisme et d'échange culturel. Ses activités comprennent principalement des présentations publiques, la gestion et le développement d'archives vidéo, un programme de résidence, ainsi que des publications en ligne et papier.
Galit Eilat présente une sélection de films de réalisateurs du Moyen-Orient explorant, autour de la relation ambivalente qu'entretiennent l'art et la violence, le rapport entre le cinéma et la guerre dans cette région du monde particulièrement sensible. La question qui est posée est de savoir si l'artiste, en tant qu'individu ou membre d'un groupe, est à même de produire une narration unique et autonome, et s'il réussit à contredire la narration proposée par l'establishment artistique. Les réalisateurs sont de jeunes artistes issus d'une génération qui se bat pour la justice sociale et qui croit fermement que l'art n'est pas un simple miroir de la société, mais qu'il peut contribuer au progrès social par une approche critique de la violence, de la terreur et du pouvoir oppressif.
BEYOND GUILT, ATONEMENTde Maayan Amiret Ruti Sela
2003 / 9' / vidéo / coul. / son.
Réalisé dans des toilettes publiques, ce film se penche sur l'équilibre qui règne au sein de certains binômes : photographe/sujet, homme/femme, multiple/unique, objet/sujet, et explore les frontières de ces entités, qui sont floutées au point de ne plus pouvoir être distinguées.
WILD SEEDSde Yaël Bartana
2005 / 6'40 / vidéo / coul. / son.
Wild Seeds s'inspire d'un jeu vidéo, Évacuation des Fermes de Gilad, créé par des activistes de gauche, objecteurs de conscience, juste avant leur recrutement par Tsahal. Sur un deuxième écran défile un texte en anglais reprenant certains des cris de combat issus de la terminologie gauchiste utilisée par ces refuzniks contemporains
PERSEPOLISde Solmaz Shahbazi
2005 / 17'40 / vidéo / coul. / son.
Persepolisest le troisième volet d'une trilogie dédiée à la ville de Téhéran où réside l'artiste. Solmaz Shahbazitente de rappeler le souvenir de la cité d'avant la Révolution. Pour cela elle enregistre les souvenirs que ses voisins ont gardés de cette période. Néanmoins, ses interlocuteurs - tout comme la ville - n'apparaissent jamais à l'écran, et ne sont évoqués qu'à travers leurs voix et les images de leurs salons.
WE WILL WINde Mahmoud Hojeij
2006 / 8' / vidéo / coul. / son.
Telle une métaphore du conflit israélo-arabe, cette saynète réunit trois jeunes hommes, un Libanais et deux Israéliens, jouant à des jeux d'enfants et mesurant leur virilité. Malgré cette fraternité apparente, la confiance ne parvient jamais à s'établir vraiment, et le spectateur est pris à parti dans un jeu d'allusions et de petits complots auquel se livrent les personnages devant la caméra.
DETAIL 2&3de Avi Mograbi
2005 / 9' / vidéo / DV / son.
Le film présente deux discussions houleuses que le réalisateur a eues avec des soldats israéliens à des postes de contrôle. Le langage souligne la nature complexe du pouvoir militaire et l'étendue des tensions et des peurs qui existent en des temps d'intense conflit politique.
THE JEWISH, ARAB STATEde Yossi Atia et Itamar Rose
2007 / 4' / vidéo
Les deux réalisateurs se sont rendus dans la ville palestinienne de Taybeh pour demander à ses habitants ce qu'ils penseraient d'une nation judéo-arabe unifiée.
SHIRUTROM de Yossi Atia et Itamar Rose
2006 / 7'14 / vidéo
L'appel à dons télévisé annuel au profit de Tsahal (sorte de Téléthon) a donné l'occasion aux réalisateurs, déguisés en soldats, de frapper aux portes et d'avoir accès aux maisons privées afin de poser cette question « Comment l'agence nationale la mieux subventionnée peut-elle faire appel à des dons ? ».
MISSILES IN RAMAT GANde Yossi Atia et Itamar Rose
2006 / 3'04 / vidéo
Se basant sur l'idée qu'un jour des missiles s'abattront inévitablement sur la ville de Ramat Gan, les deux réalisateurs interrogent le public, prétendant qu'un bombardement vient d'avoir lieu, et capturent ainsi l'archétype d'un langage guerrier.
CASIO, SEIKO, SHERATON, TOYOTA, MARS de Sean Snyder
2004-2005 / 13'09 / vidéo / coul. / son.
Dans cette vidéo, Sean Snyder s'interroge sur l'acceptation des mêmes produits de consommation par deux idéologies différentes. En utilisant des photographies d'amateurs ou de presse, cette œuvre se penche sur la question de la mise en scène, des manipulations numériques et du rôle du photographe, pour illustrer la complexité d'une représentation iconique de la guerre.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté, le film A Declaration de Yael Bartana ne sera pas présenté.
Quand
À partir de 20h