Débat / Rencontre
Michael Walzer
Terrorisme et guerre juste
28 oct. 2004
L'événement est terminé
"Je commence par l'argument selon lequel la théorie de la guerre juste, avec l'immunité qu'elle assure au non-combattant, nous aide à comprendre l'erreur spécifique du terrorisme qui est une attaque non seulement contre des individus innocents mais aussi contre une collectivité, une "communauté civile".
Je poursuis alors en examinant comment le terrorisme est choisi comme stratégie politique et en insistant sur le rôle que les considérations morales/politiques (distinctes de la stratégie), jouent dans ce choix. Enfin, je m'inquiète de quelques-uns des problèmes que soulèvent la "guerre" contre le terrorisme - en rapport particulièrement avec les punitions collectives et les assassinats ciblés."
Michael Walzer poursuit ici sa théorie de la guerre juste. Contre les pacifistes et les réalistes, il soutient un double constat : le guerre est parfois justifiable et sa conduite est toujours critiquable d'un point de vue moral. La guerre est une zone où la justice est floue mais il est des actes de cruauté auxquels il nous faut résister, par la force si nécessaire. La guerre juste est une théorie à usage critique, ce qui ne signifie pas que toute guerre doive être critiquée. Surtout, il la confronte à une actualité, tristement riche. De la guerre du Golfe à la guerre d'Afghanistan, du Kosovo au conflit israelo-palestinien, du 11 septembre à la guerre d'Irak, il nous montre comment chaque décision en la matière doit être discutée, examinée selon des points de vue contradictoires. Les débats sur la guerre sont même une activité indispensable aux citoyens d'une démocratie.
"Si nous recherchons la justice jusque sous les nuées sombres de la guerre, c'est pour mieux prévenir les désastres."
Michael Walzer est un des philosophes américains les plus importants aujourd'hui. Il est professeur en sciences sociales à l'institut des hautes études de Princeton et co-éditeur de la revue Dissent.
De la guerre et du terrorisme ainsi que Morale maximale, morale minimale (Bayard, Octobre 2004).
"Je commence par l’argument selon lequel la théorie de la guerre juste, avec
l’immunité qu’elle assure au non-combattant, nous aide à comprendre l’erreur
spécifique du terrorisme qui est une attaque non seulement contre des individus
innocents mais aussi contre une collectivité, une "communauté civile". Je
poursuis alors en examinant comment le terrorisme est choisi comme stratégie
politique et en insistant sur le rôle que les considérations morales/politiques
(distinctes de la stratégie), jouent dans ce choix. Enfin, je m’inquiète de
quelques-uns des problèmes que soulèvent la "guerre" contre le terrorisme - en
rapport particulièrement avec les punitions collectives et les assassinats
ciblés."
Michael Walzer poursuit ici sa théorie de la guerre juste. Contre les
pacifistes et les réalistes, il soutient un double constat : le guerre est
parfois justifiable et sa conduite est toujours critiquable d’un point de vue
moral. La guerre est une zone où la justice est floue mais il est des actes de
cruauté auxquels il nous faut résister, par la force si nécessaire. La guerre
juste est une théorie à usage critique, ce qui ne signifie pas que toute guerre
doive être critiquée.
Surtout, il la confronte à une actualité, tristement riche. De la guerre du
Golfe à la guerre d’Afghanistan, du Kosovo au conflit israelo-palestinien, du
11 septembre à la guerre d’Irak, il nous montre comment chaque décision en la
matière doit être discutée, examinée selon des points de vue contradictoires.
Les débats sur la guerre sont même une activité indispensable aux citoyens
d’une démocratie.
"Si nous recherchons la justice jusque sous les nuées sombres de la guerre,
c’est pour mieux prévenir les désastres."
Michael Walzer est un des philosophes américains les plus importants
aujourd’hui. Il est professeur en sciences sociales à l’institut des hautes
études de Princeton et co-éditeur de la revue Dissent.
Paraît ce mois-ci :
De la guerre et du terrorisme ainsi que Morale maximale, morale minimale
(Bayard. Octobre 2004).
Jeudi 28 octobre 2004, 19h30, Petite salle 1er/sol
entrée libre dans la mesure des places disponibles
La conférence sera suivie d’une signature. Une légère collation sera offerte.
Renseignements :
Christine Bolron, tel : 01 44 78 46 52, fax : 01 44 78 12 03, mel :
cbolron@cnac-gp.fr
Quand
À partir de 19h30