Cinéma / Vidéo
Monique Renault
L'art émancipé
15 - 17 mai 2009
L'événement est terminé
Au pays des Paul Driessen, Michael Dudok de Wit et tant d'autres, élire un animateur de « référence » peut paraître incongru. Pourtant, le choix de Monique Renault, Française de Bretagne et Néerlandaise d'adoption, s'est imposé naturellement. Volontaire et lucide, Monique Renault a défendu contre vents et marées une vision du cinéma d'animation plus proche du manifeste politique que des contes de noël pour cinéphiles en herbe. Mais elle a aussi transmis son art à des ribambelles d'enfants du monde entier. Ce paradoxe en forme de pied de nez aux jugements arbitraires pourrait bien servir de fil rouge aux trois jours de projections, débats et conférence de ce cycle qui, né de l'admiration pour une oeuvre d'exception, a pour ambition de montrer que l'animateur/trice n'est pas et ne sera jamais un(e) cinéaste comme les autres.
Au pays des Paul Driessen, Michael Dudok de Wit et tant d'autres, élire un animateur de « référence » peut paraître incongru. Pourtant, le choix de Monique Renault, Française de Bretagne et Néerlandaise d'adoption, s'est imposé naturellement. Volontaire et lucide, Monique Renault a défendu contre vents et marées une vision du cinéma d'animation plus proche du manifeste politique que des contes de noël pour cinéphiles en herbe. Mais elle a aussi transmis son art à des ribambelles d'enfants du monde entier. Ce paradoxe en forme de pied de nez aux jugements arbitraires pourrait bien servir de fil rouge aux trois jours de projections, débats et conférence de ce cycle qui, né de l'admiration pour une oeuvre d'exception, a pour ambition de montrer que l'animateur/trice n'est pas et ne sera jamais un(e) cinéaste comme les autres.
Le 17 mai 1973, le festival de Cannes et la majorité des exploitants français retiennent leur souffle : La Grande bouffe, immense pavé dans la mare jeté par le cinéaste italien Marco Ferreri, sort sur les écrans dans un maelström de critiques et de vociférations. Mais il ne sort pas seul. Un « petit » film animé de 1 minute et demie, œuvre d'une jeune artiste diplômée de l'école des Beaux-Arts de Rennes et de Paris, l'accompagne. Et ce n'est pas un hasard, car c'est le maître lui-même qui a choisi Psychoderche de Monique Renault, entérinant ainsi un cousinage d'esprit et de style beaucoup plus profond qu'il n'y paraît.
Après ce premier succès public (le film est vu par de très nombreux spectateurs), Monique Renault poursuit ses travaux avec le cinéaste Peter Földes et l'atelier aaa du créateur des Shadoks, Jacques Rouxel. Travaux principalement alimentaires comprenant des publicités, des génériques de films et des interventions sur quelques courts métrages et documentaires institutionnels. Mais d'œuvre indépendante point. Car Monique a beau arpenter les couloirs du CNC, elle n'obtient pas d'aide publique pour ses projets trop engagés, trop féministes, trop antimilitaristes, trop anticléricaux, trop éloignés sans doute de l'image gentillette et inoffensive que les bailleurs de fonds assignent au dessin animé. L'aide, le respect et la compréhension, elle les reçoit aux Pays-Bas où elle émigre après un détour par la Suisse. Dans cette seconde patrie, elle réalise l'essentiel de sa filmographie, soit près d'une vingtaine de courts métrages et de films de commande, ainsi que plusieurs films d'ateliers avec des enfants, une des activité favorite de cette « animatrice » à plus d'un titre.
Manifestation organisée par La Bibliothèque publique d'information Pôle Action culturelle et communication, Service Audiovisuel et le Nederlands Instituut voor Animatiefilm (NIAf)