Cinéma / Vidéo
Loin
21 janv. 2012
L'événement est terminé
Sarah est juive, Saïd est arabe, Serge est français, chauffeur routier. Serge aime Sarah, Saïd veut passer le détroit pour l'Europe, Sarah hésite à rester à Tanger.
Choisi et présenté par Jacques Bontemps.
Loin
d’André Téchiné
France / 2001 / 120´ / coul. / 35 mm / vof
avec Stéphane Rideau, Lubna Azabal, Mohamed Hamaidi, Yasmina Reza, Gaël Morel
Sarah est juive, Saïd est arabe, Serge est français, chauffeur routier. Serge
aime Sarah, Saïd veut passer le détroit pour l’Europe, Sarah hésite à rester à
Tanger.
« Pour base, j’avais un scénario dont je savais qu’il comportait beaucoup de
lacunes – j’ai écrit des scènes au fil du tournage. Je n’avais pas de découpage
plan par plan. Je procède d’habitude au découpage de mes scènes en fonction du
jeu des acteurs. J’ai tourné mes derniers films en plans séquences avec deux
caméras, et je me débrouillais au montage. Dans ce film, les plans étaient plus
construits. Nous étions une petite équipe, une dizaine de personnes. Nous
étions presque clandestins, dans les rues de Tanger, dans le port – nous
n’aurions jamais pu tourner ce film à Tanger avec une équipe classique. Parce
que nous étions peu nombreux, nous avons pu tourner dans des lieux très
inconfortables, où ne serait pas allée une équipe plus lourde. Mais je voulais
éviter l’instabilité de la caméra que l’on associe à la vidéo numérique. Nous
n’avions pas les moyens de poser des rails, mais lorsque l’opérateur se
déplaçait en portant la caméra, on faisait en sorte que le plan ressemble à un
vrai travelling.
Souvent, j’ai filmé en plans fixes, et pour les panoramiques nous posions la
caméra sur pied. Puisque nous tournions dans l’ordre chronologique, les acteurs
étaient là en permanence, il s’est créé une communauté qui a fait naître
beaucoup de plaisir sur ce tournage. »
André Téchiné, propos recueillis par Thomas Sotinel, Le Monde, 29 août 2001
samedi 21 janvier / 20 h / cinéma 2
choisi et présenté par Jacques Bontemps
Avant d’enseigner la philosophie en khâgne à Paris, Jacques Bontemps collabora
aux Cahiers du cinéma (1964-1968), dont il fut, deux ans, secrétaire de
rédaction. Il y noua des amitiés qui ont fait que, lorsque est né Trafic, il
s’est remis à écrire sur le cinéma.
Quand
À partir de 20h