Le Miroir de Diane

Le Miroir de Diane
Lo specchio di Diana
de Yervant Gianikian & Angela Ricci Lucchi
Italie, 1996, 31’, coul., mus. (Keith Ullrich), intertitres anglais stf
Format d’origine : 16 mm
Format de projection choisi par les cinéastes : à venir

Le lac de Nemi, antique miroir de Diane, est habité de funestes légendes : depuis l’Antiquité on dit qu’un prêtre et assassin dominait la forêt et seul pouvait le détrôner un esclave en fuite armé d'un rameau d’or. En 1927, Mussolini inaugure l’assèchement du lac pour exhumer deux gigantesques bateaux de Caligula. La recherche archéologique de la « romanité » est le moyen de justifier l’impérialisme fou de la Rome fasciste. Par l’intelligence du montage et la juxtaposition des jeux de représentations, le lac devient le miroir où se réfléchit la pensée fasciste et à travers lequel se construit son mythe.

« Le Miroir de Diane constitue quelque chose comme un traité de psychédélisme critique. Il est tout entier orienté vers son propre effet cinétique-mental. Il se montre lui-même pris dans une réflexion qui n’est autre qu’un délire provoqué. Il s’agit de délirer l’histoire, et rendre visible la genèse de ce délire, l’archéologie de cette défonce de la connaissance. »
Luc Chessel, « De la séduction », texte inédit paru dans Notre caméra analytique, publié chez Post-Édition, septembre 2015

Archives italiennes n. 1 – la fine fleur de la race
Archivi italiani n. 1 – il fiore della razza
de Yervant Gianikian & Angela Ricci Lucchi
Italie, 1991, 25’, coul., mus. (Keith Ullrich), intertitres italiens stf
Format d’origine et de projection : 16 mm

Un montage ironique des viriles images de la vertu sportive de l’Italie, de la boxe aux courses de voitures.

Archives italiennes n. 2
Archivi italiani n. 2
de Yervant Gianikian & Angela Ricci Lucchi
Italie, 1991, 20’, coul., silencieux
Format d’origine et de projection : 16 mm

Second volet des Archives italiennes : Comment la caméra privée voit-elle le quotidien ? Quelles images donner à la bourgeoisie du début du siècle ?

présenté par Luc Chessel, critique de cinéma

Prochaine projection le vendredi 6 novembre à 20h en Cinéma 2