Hors les murs
Brice Pauset
Symphonie III (Anima Mundi)
07 juin 2005
L'événement est terminé
Klangforum Wien
Direction Emilio Pomàrico
Informatique musicale Ircam-Centre Pompidou
Réalisation informatique musicale Olivier Pasquet
Brice Pauset
Six canons (Musurgia combinatoria), pour ensemble, création française
Symphonie III (Anima Mundi), pour orchestre de 23 musiciens, commande de l'Ircam-Centre Pompidou et du Klangforum Wien, création française
Production Ircam-Centre Pompidou.
Brice Pauset conçoit sa symphonie comme une lecture et un théâtre. La lecture est une interprétation du Livre de Mallarmé, ce « cas-limite » qui aura tant provoqué la modernité. Le théâtre, sans personnage ni représentation, sera celui de la rhétorique. L'œuvre crée des espaces réels ou imaginaires, concrets ou virtuels par la dramaturgie des cinq groupes instrumentaux répartis dans les Ateliers Berthier et la spatialisation réalisée avec l'électronique.
« Dans Symphonie III, j'ai poursuivi mon travail sur les « lieux musicaux » en tentant d'ajouter une catégorie à celles que j'avais auparavant régulièrement convoquées : au quelque part et au partout s'est désormais ajouté l'ailleurs. Cet ailleurs est aujourd'hui musicalement pensable pour moi, notamment par l'intermédiaire des outils informatiques de spatialisation et, surtout, de leur relation avec la partition ».
Brice Pauset
Près de cinquante ans après un portrait considérable de Mallarmé, tracé pli selon pli, Brice Pauset imagine une suite, sa suite de danses, traversée de revenants multiples, de moribonds, de bris de tonalité, d'épaves éparses, l'apparition de Chopin ou la voix du compositeur lisant Mallarmé. Dans ses Six canons, dédiés au Klangforum Wien, Brice Pauset se référait déjà à l'histoire, ou plus exactement, proposait une mise en œuvre critique de techniques du passé, comme l'usage du canon et la rhétorique baroque. Anima Mundi est, à ce jour, l'œuvre du compositeur la plus « grosse » de remémorations, un théâtre immensément nostalgique. Davantage que Mallarmé, Anima Mundi semble invoquer une improbable scène primitive de la modernité.
« Un solitaire tacite concert se donne, par la lecture, à l'esprit qui regagne, sur une sonorité moindre, la signification : aucun moyen mental exaltant la symphonie, ne manquera, raréfié et c'est tout- du fait de la pensée. La Poésie, proche l'idée, est Musique par excellence - ne consent pas d'infériorité ».
Stéphane Mallarmé, Quant au livre
Ateliers Berthier - 26 Bd Berthier, 75017 Paris. (Mo: Porte de Clichy)
Quand
À partir de 20h30
Où
Ateliers Berthier, Paris