Exposition / Musée
Martin Kippenberger
Candidature à une rétrospective
16 juin - 22 août 1993
L'événement est terminé
Cette exposition est consacrée à l’artiste allemand Martin Kippenberger.
[ …] La distance qui sépare le spectateur de l’œuvre est le thème de l’exposition. Elle se présente comme une complaisance (fausse) sur les bancs de l’institution (curieuse).
Elle rassemble une cinquantaine d’œuvres considérées par l’artiste et par son conseiller pour ce projet (Roberto Ohrt, l’auteur de l’ouvrage sur le situationnisme : Phantome Avantgarde, éd. Nautilus, Hambourg 1990), comme les plus efficaces dans le contexte parisien, à proximité et sous l’égide du lieu de rencontre de l’internationale d’artistes, le fameux, le mythique, l’improbable et le révolu Café de Flore. […]
Il y a trois ans, répondant à l’invitation de Kippenberger, Jeff Koons avait réalisé une affiche pour une exposition aux Etats-Unis. On peut y lire : « Jeff Koons thinks (that) Martin Kippenberger is great, tremendous, fabulous, everything! » L’affiche de Koons, qui sera à l’entrée de l’exposition, donne le ton de l’emphase qui va suivre.
Le plus remarquable sera peut-être ce que Kippenberger peint en ce moment : une série de neuf tableaux intitulés Die Erfindung eines Witzes, qui seront accrochés côte à côte mais qui, s’ils étaient rassemblés comme un puzzle, s’avèreraient être les parties agrandies d’un dessin humoristique sur lequel on voit un homme qui vient d’allumer son cigare et dont, d’une façon inattendue, la tête explose. […]
[Les œuvres] de Kippenberger mêlent l’humour et la dérision. Peintre, il se moque des idées reçues sur l’histoire de l’art, du sérieux de ses collègues […]. Artiste postconceptuel, il se rit de ceux qui, au nom de la rationalité, ont érigé la modernité en dogme, et l’ont posée sur le socle branlant du postmodernisme.
D’après Fabrice Hergott, Le Magazine, n°75, 15 mai-15 juillet 1993
Quand
tous les jours sauf mardis