Cinéma / Vidéo
India Song
30 nov. 2014
L'événement est terminé
India Song
de Marguerite Duras
France, 1974, 120’, coul., 35 mm
avec Delphine Seyrig, Michael Lonsdale, Claude Mann, Mathieu Carrière, Didier Flamand, Vernon Dobtcheff
voix Jean-Claude Biette, Marguerite Duras, Nicole Hiss, Benoît Jacquot, Pascal Kané, Françoise Lebrun, Stasinh Manila, Dionys Mascolo, Monique Simonet.
image : Bruno Nuytten, son : Michel Vionnet, musique : Carlos d’Alessio, montage : Solange Leprince, mixage : Antoine Bonfanti
production : Sunchild (Stéphane Tchalgadjieff), Les Films Armorial
Séance présentée par Benoît Jacquot, cinéaste, assistant-réalisateur de Marguerite Duras sur India Song, Nathalie Grangeret La Femme du Gange
« India song est l’histoire d’un amour vécu aux Indes, dans les années 30, dans une ville surpeuplée des bords du Gange. Deux jours de cette histoire d’amour sont ici évoqués. C’est une histoire d’amour immobilisée dans la culminance de la passion. Autour d’elle, une autre histoire, celle de l’horreur. Famine et lèpre mêlées dans l’humidité pestilentielle de la mousson, immobilisée elle aussi dans un paroxysme quotidien. Anne Marie Stretter, femme d’un ambassadeur de France aux Indes, maintenant morte, est comme née de cette horreur. Elle se tient au milieu d’elle avec une grâce où tout s’abîme dans un inépuisable silence. A côté de cette femme, le vice-consul de France à Lahore, en disgrâce à Calcutta. Une réception à l’ambassade de France aura lieu pendant laquelle le vice-consul maudit criera son amour à Anne-Marie Stretter. Après la réception, il ira aux îles de l’embouchure par la route droite du delta »
Marguerite Duras, 27 avril 1975
« Au commencement est la musique. L’objet filmique inclassable qu’est India Song peut déboussoler, dépayser - mais il ne déroge jamais à cette évidence primaire. Le fil rouge, la trame du film, ne sont pas narratifs, mais affectifs ; ils font vibrer les cordes musicales comme on convoque un souvenir : dans un espace qui est tout sauf rationnel. La musique – celle des notes, celle des mots – acquiert chez Duras une étrange indépendance ; les voix viennent commenter et éclairer l’image sans jamais sembler émaner des corps ; les lèvres demeurent résolument closes… On n’oubliera pas India Song. »
Alissa Wentz, critikat.com, 12 octobre 2010
Quand
À partir de 17h