Cinéma / Vidéo
The Beginning of Bop
23 sept. 2016
L'événement est terminé
« Beat means Beatitude, not beat up. You feel this. You feel it in a beat, in jazz - real cool jazz». Jack Kerouac
Hormis le fait de partager un élément de langage, Beat Generation et jazz sont indissociables l’un de l'autre dans les années 1950. Kerouac, Ginsberg et Burroughs allaient voir jouer Charlie Parker et Dizzy Gillespie sur la 52ème rue de New York. La ville est d’ailleurs une thématique associée au jazz et abordée par les artistes : Bop Scotch (Belson, 1952) ou encore Bridges Go-Round (Clarke, 1958) dont la musique de Teo Macero suggère l’errance de club en club. Cette musique a inspiré à la Beat Generation une certaine idée de liberté (All my life, 1966), mais aussi des expérimentations techniques : pellicule grattée, lacérée, peinte (Scratch Pad, 1960). De même que la poésie est au centre de la littérature Beat, elle est souvent associée au jazz, par sa diction, sa respiration, ses idées (Charlie Parker, 1959). L’image du Beatnik, bohème amateur de jazz, est aussi sujet d’amusement et de moquerie, comme on le voit dans cette fausse interview du (faux) musicien Shorty Petterstein (mot-valise constitué des noms de musiciens de jazz Wayne Shorter et Oscar Peterson). Mal coiffé, les mains dans les poches, réponses évasives avec un argot bien spécifique, battant la mesure du pied, le Beatnik répond à celui qui lui demande comment on devient musicien de jazz : « Well, you know, if a cat wants to blow and he wants to blow, and uh then he’s got to have a scene where he can blow ».
Séance en présence de la saxophoniste et musicienne de Jazz Géraldine Laurent qui interviendra sur les Early Abstractions (1939-56) du cinéaste américain Harry Smith.
Jack Kerouac, Charlie Parker, 1959, pièce sonore, 3min42
Patricia Marx, Things to Come, 1953, 16mm, coul, son, 3min
Jordan Belson, Bop Scotch, 1952, 16mm (transféré sur fichier num.), coul, son, 3min
Hy Hirsh, Scratch pad, 1960, 16mm, coul, son, 9min
Larry Jordan, Portrait of Sharon, 1963, 16mm, coul, son, 9min
Shirley Clarke, Bridges-Go-Round, 1958, 16mm, coul, son, 4min (version Teo Macero)
Stan Vanderbeek, Poem Field #2, 1962, 16mm, coul, son, 6min
Bruce Baillie, All my Life, 1966, 16mm, coul, son, 3min
Harry Smith, Early Abstractions, 1939-56, 16mm, coul, son, 22min
A l’extérieur de la salle de cinéma : Ernest Pintoff, The Interview of Shorty Petterstein, 1960, 16mm, (transféré sur fichier num.), coul, son, 5min (loop)
Remerciements : Géraldine Laurent, James Irsay, Academy Film Archive (Los Angeles), Cindy Keefer et le Center for Visual Music, The Film-makers’ Coop (New York), Canyon Cinema (San Francisco) et Light Cone (Paris)
Quand
20h - 22h