Débat / Rencontre
Barbara Cassin
Impressions païennes
05 juin 2008
L'événement est terminé
C'est de l'homme grec que l'on partira. L'étymologie grecque, vraie ou fictive, permet d'établir des liens entre le mortel, la lumière, et le fait de parler.
S'interroger aujourd'hui sur le sacré, c'est généralement en appeler à un extérieur unique, un point de référence transcendant. Faire descendre la référence parmi les hommes, les animaux et les arbres, c'est d'abord la multiplier, passer de Dieu à dieux pour appréhender une perméabilité hommes/dieux. Si le paganisme est l'autre du
monothéisme, ce n'est pas non plus l'athéisme ordinaire ; le Dieu qu'il n'y a pas est monothéique et majusculé.
« Tu n'étais à l'instant qu'un vieux couvert de loques, et maintenant tu ressembles aux dieux maîtres des champs du ciel » (Homère).
Voici une bonne définition du paganisme : celui qui arrive en face peut être un dieu. On interrogera à partir d'Homère l'organisation du « cosmos », la métamorphose, et leurs petits ou grands récits. On tentera de se demander alors ce que peut être un peintre païen, une œuvre d'art païenne, et par quelles médiations, après le monothéisme et la sécularisation, on peut dans notre siècle produire de l'immédiat.
C’est de l’homme grec que l’on partira. L’étymologie grecque, vraie ou fictive,
permet d’établir des liens entre le mortel, la lumière, et le fait de parler.
S’interroger aujourd’hui sur le sacré, c’est généralement en appeler à un
extérieur unique, un point de référence transcendant. Faire descendre la
référence parmi les hommes, les animaux et les arbres, c’est d’abord la
multiplier, passer de Dieu à dieux pour appréhender une perméabilité
hommes/dieux. Si le paganisme est l’autre du monothéisme, ce n’est pas non plus
l’athéisme ordinaire ; le Dieu qu’il n’y a pas est monothéique et majusculé. «
Tu n’étais à l’instant qu’un vieux couvert de loques, et maintenant tu
ressembles aux dieux maîtres des champs du ciel » (Homère). Voici une bonne
définition du paganisme : celui qui arrive en face peut être un dieu. On
interrogera à partir d’Homère l’organisation du « cosmos », la métamorphose, et
leurs petits ou grands récits. On tentera de se demander alors ce que peut être
un peintre païen, une œuvre d’art païenne, et par quelles médiations, après le
monothéisme et la sécularisation, on peut dans notre siècle produire de
l’immédiat.
Le jeudi 5 juin à 19h30, Petite salle, niveau -1
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Conférence diffusée en direct sur www.centrepompidou.fr/videos
Renseignement
Christine Bolon, 01 44 78 46 52, @ : christine.bolron@centrepompidou.fr
Quand
À partir de 19h30