Cinéma / Vidéo
Une journée d’Andreï Arsenevitch
22 déc. 2013
L'événement est terminé
L’Héritage de la chouette, épisode 4 : Nostalgie ou le retour impossible, 1989, 26’,
Une journée d’Andreï Arsenevitch, 1999, 55’, de Chris Marker
L’Héritage de la chouette, de Chris Marker, France, 1989, série télévisée de 13 épisodes de 26’, 338’ au total (5h38), coul.
collection Bpi
Épisode 4 : Nostalgie ou le retour impossible
Ithaque, emblème de la patrie lointaine que nul ne doit oublier : tel serait l’enseignement universel de L’Odyssée d’Homère. Quels liens peuvent se tisser entre une Grèce moderne dont l’histoire fut tourmentée par tant d’exils et la Grèce antique dont l’héritage est revendiqué par toute l'humanité ? Pour Vassilikos, Ionatos et Svoronos, le mot qui définit le mieux les Grecs est « nostalgie ».
Treize mots de racine grecque que Chris Marker décortique pour connaître l’héritage de la Grèce antique sur le monde moderne. Des États-Unis au Japon, il a baladé sa caméra là où tout mot prend sens, il a rencontré des hellénistes, des philosophes, des logiciens, des hommes politiques, des artistes et a confronté leurs discours aux mémoires des cinémathèques.
« L’Héritage de la chouette est un projet encyclopédique qui, par le détour de la Grèce antique, se propose de jeter un peu de lumière sur les sources de notre civilisation, et du même coup sur sa mortalité. (…) À part le plaisir et l’intérêt de voir ou revoir ces treize demi-heures rares, on peut trouver plusieurs choses dans L’Héritage de la chouette : un projet de ce qu’aurait pu être une télévision portée par le même esprit d’innovation que le cinéma à ses débuts, un programme d'enseignement socratique, un serial (chaque chapitre se terminant sur une question laissée en suspens), un lexique markerien, la suite d’une conversation, à deux ou à plusieurs (parfois même un monologue), menée au fil des années, une énumération comme celles de Sei Shônagon (“ Choses qui ne font que passer : le printemps, l’été, l’automne et l’hiver ”), ou encore une autre manière d’aborder une filmographie difficilement organisable, tant les catégories sont dans les films dé- ou retournées. »
Bernard Eisenschitz, « Marker Mémoire », programme de la Cinémathèque française, janvier-février 1998
Une Journée d’Andreï Arsenevitch, de Chris Marker, France, 1999, 55’, coul.
voix : Marina Vlady
collection Bpi
« Une journée d’Andreï Arsenevitch est le film d’une amitié, qui impose, comme l’écrivait Maurice Blanchot à propos de Georges Bataille, de renoncer à connaître ceux à qui nous lie quelque chose d’essentiel (L’Amitié, 1971). Le film tout amical de Chris Marker n’est pas un essai filmique sur l’oeuvre de Tarkovski, c’est une étude, au sens pictural du terme, pour Tarkovski. »
Luc Vancheri, « Une journée d’Andreï Arsenevitch, Chris Marker », Image and Narrative, vol 10, n°3, 2009
Quand
À partir de 17h