Débat / Rencontre
Jean-Claude Schmitt
Les images médiéviales et le sacré
15 sept. 2008
L'événement est terminé
« Une image romantique du Moyen Âge fait de cette époque de notre histoire un temps - béni pour certains, honni par d'autres - où le 'sacré' était partout, immanent : dans l''art sacré' des cathédrales, le 'chant sacré' grégorien, les 'saintes reliques', les 'sacrements' de l'Église, l'onction du 'sacre' des rois, etc. Il faut mettre en cause ces idées reçues. Se demander plutôt ce que ces mots et quelques autres signifient, pour nous-mêmes et pour les médiévaux. Et rechercher dans les textes et les monuments, les images et la musique, comment cette société très différente de la nôtre a pensé ce que nous nommons 'le sacré' et 'le profane' : non comme des notions intangibles, mais comme les termes d'un rapport mouvant entre des valeurs avec lesquelles les hommes, dans leurs prières, leurs rites funéraires, leurs serments et même leur vie quotidienne, n'ont jamais cessé de jouer pour agir les uns envers les autres et se définir face aux puissances imaginaires qui peuplaient leurs croyances. »Jean-Claude Schmitt
« Une image romantique du Moyen Âge fait de cette époque de notre histoire un
temps – béni pour certains, honni par d’autres – où le “sacré” était partout,
immanent : dans l’“art sacré” des cathédrales, le “chant sacré” grégorien, les
“saintes reliques”, les “sacrements” de l’Église, l’onction du “sacre” des
rois, etc. Il faut mettre en cause ces idées reçues. Se demander plutôt ce que
ces mots et quelques autres signifient, pour nous-mêmes et pour les médiévaux.
Et rechercher dans les textes et les monuments, les images et la musique,
comment cette société très différente de la nôtre a pensé ce que nous nommons
“le sacré” et “le profane” : non comme des notions intangibles, mais comme les
termes d’un rapport mouvant entre des valeurs avec lesquelles les hommes, dans
leurs prières, leurs rites funéraires, leurs serments et même leur vie
quotidienne, n’ont jamais cessé de jouer pour agir les uns envers les autres et
se définir face aux puissances imaginaires qui peuplaient leurs croyances. »
J.-C. S.
Le lundi 15 septembre 2008, 19h30, Petite salle, niveau -1
Entrée libre dans la mesure des places disponibles
Renseignement
Christine Bolron, 01 44 78 46 52, @ : christine.bolron@centrepompidou.fr
Quand
À partir de 19h30