Cinéma / Vidéo
A bientôt j'espère
16 nov. 2013
L'événement est terminé
Le Train en marche, 1971, 32’, de Chris Marker
Ciné-train : comment vis-tu camarade mineur ?, 1932, 9’, d’Alexandre Medvedkine et Nikolaï Karmazinski
À bientôt j’espère, 1967, 45’, de Mario Marret et Chris Marker
La Charnière, 1968, 12’, enregistrement audio d’Antoine Bonfanti
Rhodia 4x8, 1969, 4’, du Groupe Medvedkine de Besançon
Le Train en marche, de Chris Marker, France, 1971, 32’, nb
avec Alexandre Medvedkine
voix : François Périer
Au début des années 1930, Alexandre Medvedkine a l’idée d’une expérience révolutionnaire : aménager un train en studio de cinéma mobile, afin de sillonner le pays et de tourner des films critiques sur les méthodes des paysans et ouvriers.
« Nous avons compris que le cinéma pouvait être non seulement un moyen de distraction, un moyen de susciter des émotions artistiques, mais aussi une arme forte, puissante, capable de reconstruire le monde. Un tel cinéma entre les mains du peuple, c’est une arme terrible. »
Alexandre Medvedkine dans Le Train en marche.
Plus tard, Chris Marker ne voulut plus montrer qu’une version courte du Train en marche (et avec Le Bonheur uniquement) qu’il considérait comme le brouillon du Tombeau d’Alexandre.
Egalement projeté le :
dimanche 1er décembre, 14h30, Cinéma 1, présenté par Annie Epelboin (spécialiste de littérature russe du XXème siècle)
Ciné -train : comment vis-tu camarade mineur ? (Kino -poezd : jak jives tovarichou guirnik ?), d’Alexandre Medvedkine et Nikolaï Karmazinski, URSS, 1932, 9’, nb, muet
« Un train. Un train-cinéma, transportant sur ses boggies du matériel de tournage, un laboratoire, des salles de montage, une imprimerie, un camion et un “ chameau de remontrance ”. L’équipe arrivait dans une usine, dans un kolkhoze, interrogeait les gens “ qu’est-ce qui ne va pas ? ”. On les filmait. Les rushes étaient tirés dans la nuit, montés dans la journée. Le lendemain soir, le film était montré, et la discussion repartait, basée sur “ cet événement émouvant ” disait Medvedkine “ de se voir soi-même à l’écran ”. »
Chris Marker, « Le Tombeau d’Alexandre », dossier de presse, retranscrit dans Images documentaires, n°15, 4ème trimestre, 1993.
À bientôt j’espère, de Mario Marret et Chris Marker, France, 1967, 45’, nb
collection Bpi
En mars 1967 à Besançon, une grève éclate aux établissements Rhodiacéta qui font partie d’une chaîne d’usines de textiles. Elle prend un aspect inhabituel par son refus de dissocier le plan culturel du plan social. Les revendications ne concernaient plus seulement les salaires ou la sécurité de l’emploi mais le mode de vie que la société imposait à la classe ouvrière.
« Chris Marker, Mario Marret, Antoine Bonfanti et d’autres, tels que Jean-Luc Godard, se sont rendus sur place (…). C’était la première fois depuis 1945 que des cinéastes mettaient les pieds dans une usine pour mettre la caméra au service des travailleurs. »
ISKRA, « Le cinéma militant est une étincelle… », Cinéma d’aujourd’hui, n° 5-6, marsavril 1976.
Egalement projeté le :
vendredi 13 décembre, 18h, Cinéma 2
La Charnière, enregistré et monté par Antoine Bonfanti, France, 1968, enregistrement audio, 12’
texte : Pol Cèbe
collection Bpi
La Charnière est un film sans images, juste une bande-son captée lors d’un débat suivant la projection d’À bientôt j’espère aux ouvriers de la Rhodiacéta qui le trouvent trop romantique. Chris Marker propose alors de leur confier les caméras et de leur apprendre à les utiliser. Cet échange est l’origine même de la création des groupes Medvedkine.
Rhodia 4x8, du Groupe Medvedkine de Besançon, France, 1969, 4’, nb
collection Bpi
Colette Magny chante le flamenco de la Rhodia. Un film sur les cadences de travail, tourné dans l'usine.
Quand
À partir de 14h30